Jean Emeneya Mubiala, connu sous le sobriquet de King Kester Emeneya Muntu A Zamani, a totalisé, samedi 13 février 2016, deux ans depuis qu’il a quitté la terre des hommes.
Mais cet anniversaire douloureux est passé dans la méditation la plus totale à Kinshasa où aucune manifestation officielle n’a été organisée par les autorités de tutelle, du moins sur le plan artistique. Comme tous les grands qui l’ont précédé dans l’au-delà, à l’instar de Pepe Kale, Al Pacino, Alain Moloto, Lengi Lenga, Dindo Yogo… Le Roi de Masatomo est vite oublié, malgré son passage très remarqué sur cette terre.
Outre un concert isolé, non médiatisé d’ailleurs, livré le même samedi par une de nombreuses branches de Victoria Eleïson sur la place Victoire où une société brassicole a érigé son podium, ainsi que le déplacement des Léopards de la sape pour le cimetière Nécropole Entre Terre et Ciel où repose Kester, rien n’a été signalé dans le sens de rendre hommage à l’illustre disparu.
Joly Mubiala, le frère cadet de King, autoproclamé » descendant testamentaire et héritier biologique de Victoria Eleïson « , n’a pas effectué le déplacement de Kinshasa pour célébrer cet évènement. On ignore si la famille biologique a organisé ne fût-ce qu’une messe de suffrage en mémoire de cette grosse pointure de la musique congolaise dont les œuvres resteront à jamais inoubliables.
Selon des sources, Patou Ziana, l’un des lieutenants de Kwa Ngolo Zonso lui resté fidèle jusqu’au dernier jour, avait promis de livrer un concert hier dimanche 14 février 2016, quelque part à Kinshasa. Nul ne sait si ce rendez-vous a eu lieu. Surtout qu’il y a peu, le même Patou Ziana s’était converti en musicien chrétien.
L’opinion se demande si Emeneya est déjà oublié, malgré toutes les belles mélodies qu’il a chantées pour faire plaisir aussi bien aux Congolais qu’aux Africains, pourquoi pas à l’humanité entière. Surtout que l’artiste a eu à faire des featurings avec de grandes stars de la musique de cette planète à l’instar de Jacob Desvarieux du groupe Kassav.
Par LM