Valentin Mubake, ancien conseiller politique d’Etienne Tshisekedi, a perdu beaucoup de son influence au sein de l’UDPS. L’époque où il faisait la pluie et le beau temps à l’UDPS est bien révolue. A la faveur de la publication du calendrier électoral par la Ceni, il a tenu une conférence de presse dans la salle de spectacle du collège Boboto ce samedi 14 février aux alentours de 11 heures précises. En l’écoutant, Mubake a donné l’impression que l’UDPS a renoncé à son utopique lutte pour la conquête de l’impérium après le hold-up électoral de la présidentielle de 2011 dont elle s’estime victime : Tshisekedi étant le véritable vainqueur de cette élection selon elle. En effet, l’ancien vice-président du Parlement de Transition a dit que « Etienne Tshisekedi sera candidat à la présidentielle de 2016 même sur un lit d’hôpital ». Cette déclaration de Mubake n’est pas innocente. Pour Mubake moins bien placé dans la succession à Etienne Tshisekedi au cas où, mieux vaut un Tshisekedi moribond dans la course présidentielle qu’un cadre valide bien portant comme Félix Tshilombo Tshisekedi et Albert Moleka, ancien directeur de cabinet de « yaya Tshitshi ». La déclaration de Mubake est révélatrice de la guerre de leadership que se livre les cadres du parti pour succéder au convalescent Etienne Tshisekedi. Car au cours de ce même point de presse, Mubake n’a pas ménagé Bruno Mavungu, le Secrétaire général de l’UDPS, qu’il a qualifié « d’amorphe » et sur qui il a rejeté l’échec de la mobilisation populaire demandée par Tshisekedi le 19 janvier dernier pour chasser Kabila du pouvoir. Selon les proches de Mubake, Mavungu aurait été déjà demis de ses fonctions par le président de l’UDPS. C’est une question de temps, confient-ils, avant que la teneur de cette ne soit rendue publique. Pour les proches de Mavungu, il n’en est rien de tout cela, nous disent-ils. Bruno Mavungu demeure SG de l’UDPS car il a la confiance du président Etienne Tshisekedi. Mais en tous les cas, cette guéguerre entre courants et entre cadres à l’UDPS révèle que ce parti est malade à l’instar de son président toujours en convalescence à Bruxelles. Ce parti historique perd petit à petit pied sur le terrain politique car soit aphone par rapport aux enjeux politiques de l’heure. Ou encore soit à cause de ses revendications politiques irréalistes comme la quête de l’impérium qui s’est avérée une perte inutile de temps et d’énergie.