
G. Inagosi pour la suppression de l’autorisation maritale
La député nationale Mme Géneviève Inagosi, ministre honoraire de la Femme, Famille et Enfant, a préconisé la suppression de la dot, dans sa pratique actuelle et de l’autorisation maritale qui, à son avis, discriminent la femme et violent l’article 14 de la Constitution consacrant l’égalité entre l’homme et la femme en droit et en dignité.
Au cours d’un débat radiodiffusé, Mme Inagosi, député nationale, a indiqué que ces deux matières figurent dans le Code de la famille révisé en discussion au Parlement avant la promulgation. « La dot doit revêtir une image symbolique et la femme mariée n’est pas une marchandise de sa belle famille », a-t-elle dit, lançant un appel à la lutte contre cette discrimination en vue de l’émergence de la République démocratique du Congo.
S’agissant de la parité homme-femme, elle a estimé que c’est est un objectif et un idéal à atteindre et non une illusion.
Mme Inagosi, a, en outre, encouragé les femmes à être actives au sein de leurs partis politiques ou d’en créer afin d’être présentes dans les instances décisionnelles. Aux étudiantes et aux élèves (filles), elle leur a recommandé de s’orienter de plus en plus dans les filières scientifiques et techniques pour réduire les écarts dans ces domaines longtemps réservés à l’homme.
Rappelons qu’alors ministre du Genre, Famille et Enfants, Geneviève Inagosi avait défendu le projet de loi sur la suppression de l’autorisation maritale en Rdc, modifiant le code de la famille proposé au sénat. Le document a été jugé recevable et aussitôt transmis à la commission socioculturelle de cette chambre pour un examen approfondi, après un débat sur l’opportunité de la modification du code de la famille.
Pour elle, le code de la famille en vigueur limite de manière excessive et discriminatoire la capacité juridique de la femme mariée.
Ce texte, devenue vétuste Geneviève Inagosi, doit être reformé pour s’adapter à l’évolution sociale, culturelle et politique du pays : « Le code de la famille est vieux de plus de vingt-cinq ans. Je pense qu’il y a certaine disposition qui ne se conformaient plus à l’évolution de notre société », déclarait-elle devant les sénateurs.
Dans les changements proposés, il est aussi question de lutter contre l’exagération de la dot et la protection des enfants qui restent exposés à la maltraitance, aux abus sexuels, à l’abandon ou au rejet par leurs familles.
Réagissant à cette démarche, certains sénateurs avaient fait savoir que le respect des droits des femmes ne dépend pas des hommes, ni de la loi, mais plutôt de l’organisation de la femme elle-même. « C’est à elle-même qu’il revient de se battre pour que ses droits soient respectés », rétorquaient plusieurs sénateurs.
(Yassa)