Franck Diongo rejette le dialogue de Kabila arguments à l’appui

Mardi 12 mai 2015 - 16:06

C’est le premier opposant à avoir dit non au dialogue de Joseph Kabila, Franck Diongo qui a, à travers un mémorandum à l’attention à Joseph Kabila, expliqué la position de son parti, le MLP sur la tenue du Dialogue. Dans son mémo, Diongo met en cause Kabila et sa majorité qui, pour des raisons inavouées, affichent une ferme volonté d’assurer le renouvellement du mandat et de la légitimité des membres de principales institutions politiques.

De ce fait, Diongo a dans son mémo que la majorité fautive de n’avoir garantie l’organisation élections libres et démocratiques, ne devrait pas prendre le devant pour prétendre conduire toute concertation ou dialogue à tenir entre la classe politique en vue de redresser les conséquences de leur propre échec sinon de leur stratégie antidémocratique de conservation du pouvoir, lit-on dans le mémo de Diongo adressé à Kabila. Diongo et son MLP s’étonnent de constater que le chef de l’Etat suggère d’organiser un dialogue avec la classe politique sans avoir défini au préalable les termes de références. Diongo considère cela comme un piège de la part de Kabila pour son glissement.

Quant à la tenue du dialogue sur toutes les raisons évoquées par l’émissaire de Kabila, Diongo ne trouve pas opportun et l’intérêt d’un dialogue politique en ce moment précis.
Ce qui importe pour le MLP, c’est l’organisation des élections qui constituent la priorité de priorités pour éviter les consécutifs de l’illégitimité de tout le personnel politique, comme c’est déjà le cas depuis bien longtemps avec des députés provinciaux, des gouverneurs et sénateurs. En tout état de cause, le MLP note dans le chef de la majorité au pouvoir le manque de volonté criant d’organiser les élections comme cela est prévu par la Constitution de la Rd-Congo. Le MLP prouve cela par le constat ci-après que c’est depuis 2012 jusqu’au premier trimestre 2015 que le gouvernement n’a financé la CENI qu’à hauteur de 15 pourcents des crédits autorisés pendant qu’en même temps, la présidence de la République et la primature affichent une consommation de crédits marquée par un dépassement budgétaire qui se chiffre autour de 200 pourcents, constate Diongo. Comme recommandation, le MLP dit à Joseph Kabila d’écouter le peuple et de se réconcilier avec lui en rejetant l’idée de son dialogue. A la place, le MLP conseille à Kabila de se prononcer, à travers, un message devant le peuple qui attend qu’il se range du côté du respect de la Constitution au sujet de la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels.

Par Matthieu KEPA