Financement du processus électoral : le gouvernement et la CENI à couteaux tirés

Jeudi 8 octobre 2015 - 15:43

Le décaissement des fonds, dans le cadre du financement du processus électoral au pays, divisé déjà le gouvernement congolais et la CENI (Commission électorale nationale indépendante).

A la base de cette divergence, ce sont les déclarations faites le 05 octobre 2015 par le Ministre de l’Economie nationale, Modeste Bahati Lukwebo, à l’issue d’une réunion de la troïka stratégique du Gouvernement. Déclarations qui ont été diffusées sur les antennes de la chaîne nationale, la RTNC (Radio et Télévision nationale congolaise), rappelle un communiqué de la CENI.

Selon ce membre de l’Exécutif national, des versements substantiels seraient régulièrement effectués par le Gouvernement au bénéfice de la centrale électorale congolaise, afin de permettre l’organisation des consultations électorale dans le délai.

Ces déclarations semblent étonner les responsables de la CENI. C’est pourquoi la centrale électorale sollicite une séance de clarification avec l’exécutif national, pour rétablir la vérité sur cette importante préoccupation qui conditionne même le réaménagement du calendrier électoral global.

Des précisions sont données par la CENI en relevant que, les versements réguliers du gouvernement ainsi que leurs affections sont retracés et présentés, en toute transparence, dans le Rapport annuel de cette centrale électorale transmis à l’Assemblée nationale en date du 12 juin 2012. Cela en conformité avec l’article 28 de la Loi organique n°13/012 du 19 avril 2013, modifiant et complétant la Loi organique n°10/013 du 29 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI.

Une copie de ce rapporta été même transmise à toutes les institutions de la République dont le Gouvernement. La CENI rappelle par ailleurs à l’opinion tant nationale qu’internationale qu’elle reste engagée dans l’organisation des élections crédibles, transparentes et inclusives et invite toutes les autres parties prenantes à lui apporter l’appui nécessaire.

Par Lucien KAZADI T.