Enjeux politiques : le MSC de Laurent Batumona favorable au dialogue

Mardi 10 novembre 2015 - 06:25

En 2016, le Président de la République Démocratique du Congo termine son mandat. La Majorité présidentielle propose un dialogue dans le but de débattre sur les questions de l’avenir politique de la RDC. Mais, cet appel est accueilli avec beaucoup de suspicions par une certaine classe politique. Cependant, pour plus de démocratie, le Mouvement de Solidarité pour le Changement, MSC, est depuis quelques semaines en concertations au niveau de sa base. Toutes les questions brûlantes de l’heure sont débattues en plénières et des résolutions sont adoptées à la base. Le week-end dernier, au siège de ce Parti, une autre séance plénière du Conseil Politique National élargi aux cadres du MSC a eu lieu en présence du Président National, Laurent Batumona ; du Vice-président national, Matadi Nenga et du Secrétaire général, Prof. Lemba Tiebwa.

Deux points essentiels ont cristallisé la plénière. Il s’agit du processus électoral assorti de l’enrôlement de nouveaux majeurs et de la diaspora ; la mise à jour du fichier électoral et le ‘’glissement’’. A cette réunion, il a été aussi question de comprendre le fondement de l’Arrêt de la Cour constitutionnelle, de la nomination des Commissaires spéciaux ; du dialogue et de l’adhésion à une plateforme.

En effet, étant donné qu’il y avait  des problèmes juridiques liés à l’interprétation de la loi, le MSC a jugé bon de tirer les conséquences par rapport au processus électoral.  Ainsi, après avoir scruté toutes les voies, la plénière a conclu qu’en abordant actuellement les questions liées à l’enrôlement de jeunes, fichier électoral,…c’est aller directement vers le glissement que d’aucuns redoutent. C’est ainsi que le groupe de réflexion du MSC a rendu des résultats de ces incidences. Le groupe a constaté que le glissement est consommé. Selon ce groupe, pour que les élections contraignantes se tiennent en toute transparence, il faut, à tout prix, dialoguer. Le groupe s’est interrogé si les 700 millions de FC retenus au budget pour les élections concernent toutes les élections ?

Voilà les raisons qui ont poussé la plénière du Conseil politique National élargi aux cadres à opter pour la participation du MSC au dialogue politique.

Facilitation du dialogue

Un autre point qui a été mis sur la sellette, c’est celui du calendrier électoral. La proposition du MSC était d’organiser toutes les élections à la même date. Cette idée s’est avérée inopportune au regard des analyses rendues en plénière. La Ceni, avec tous ses problèmes, n’inspire plus confiance aux cadres du MSC.

Par ailleurs, pour plus de neutralité dans la police de débats au dialogue, et la gestion des divergences, le Parti cher à Laurent Batumona estime qu’il faut un facilitateur désigné par la Communauté internationale. Il ajoute que la facilitation est une recommandation de l’Accord d’Addis-Abeba. Néanmoins, il reconnait le pouvoir du Président de convoquer le dialogue. «La MP à beaucoup hésité quand l’opposition réclamait le dialogue. Aujourd’hui, il y a opportunité d’échanger les points de vue sur les grandes questions politiques, nous estimons au niveau du Parti qu’il faut y aller pour contribuer à l’avancement du processus électoral et de l’avenir politique du pays et éviter le glissement », a déclaré Laurent Batumona.

Nomination des commissaires spéciaux

Parmi les raisons qui motivent le MSC à participer au dialogue, il y a celle de la nomination des Commissaires spéciaux de nouvelles provinces. Le MSC juge inéquitable le choix opéré par le pouvoir. Cet apport important à mettre sur table au dialogue consiste à l’encadrement de nouvelles provinces découpées.

Le MSC note qu’il y a 75% des membres issus de la même famille politique. Faisant une analyse approfondie, le MSC se réfère aux élections de 2006 concernant les députés nationaux. Il souhaite que cette configuration là puisse constituer un support de travail étant donné que les commissaires spéciaux équivalent aux gouverneurs de provinces.

Peter Tshibangu