La présidente du groupe de travail du Conseil de sécurité de l’ONU sur les enfants et les conflits armés, Lucas Sylvie, a reconnu mercredi 3 décembre des améliorations dans la lutte contre les violences sexuelles sur les enfants et leur utilisation dans les groupes armés en RDC. Elle l’a affirmé au terme d’une visite dans le Nord-Kivu, visant à faire le suivi des recommandations du groupe de travail du Conseil de sécurité formulées au gouvernement congolais, aux parties prenantes et au Système des Nations-unies en vue de mettre fin à ces phénomènes.
L’ambassadeur Lucas Sylvie a cependant parlé de quelques défis encore face à la persistance des combats et de l’insécurité, ainsi que la présence des groupes armés.
«Ça joue dans tous les efforts et d’ailleurs, on a aussi discuté de cela pour voir avec les Nations-Unies comment avoir accès aussi aux groupes [armés], travailler avec eux aussi», a-t-elle expliqué.
Mme Sylvie a aussi rencontré le commandant de la 34ème région militaire des FARDC pour discuter des efforts qui ont été faits pour mettre fin au phénomène d’enfants soldats dans l’armée.
Il s’agissait de «consolider ce progrès, mais aussi faire en sorte que lors des prochaines campagnes de recrutements des FARDC, tous les mécanismes soient mis en place pour qu’il n’y ait pas d’enfants recrutés».
Face aux violences sexuelles commises par les forces armées, la diplomate onusienne a parlé de la nécessité d’y lutter de manière ferme et de faire en sorte que les responsables rendent des comptes.
Lucas Sylvie était accompagnée au Nord-Kivu par des membres du Conseil de Sécurité, dont des représentants de l’Australie, des Etats-Unis, du Rwanda, de la Russie, de la France, de la Lituanie ainsi que du Royaume-Uni.