Au terme d’un atelier sur le découpage des provinces et son incidence sur l’organisation des élections provinciales, urbaines, municipales et locales de 2015 et législatives ainsi que présidentielle de 2016 organisé hier mercredi 6 mai à l’intention de ses points focaux venus de huit provinces de la RDC ,la plate forme Agir pour les élections transparentes et apaisées(Aeta) au Centre Béthanie , à Gombe, les participants pensent ce processus de découpage risque d’alourdir l’organisation de ses scrutins.
Chaque intervenant a fait un état de la question sur le découpage. Il s’agissait d’ identifier le vrai problème qui se pose et en quoi est il problème, identifier les divergences d’options sur le problème , identifier l’incidence du problème à la tenue des élections prévues en 2015, identifier ce qui peut constituer la convergence et mettre en accord les acteurs clé , esquisser quelques voies de sortie et proposer des stratégies pour matérialiser ces tentatives de sorties.
Graves impasses
En effet, cet atelier avait pour but de contribuer à la tenue des élections crédibles, apaisées, pacifiques ainsi que légales, grâce à l’appropriation éclairée et au partage de la vision sur la question du découpage des provinces, en lien avec l’organisation des élections locales.
C’était un cadre de réflexion pour partager la compréhension ainsi que la vision réaliste de la décentralisation et du découpage des provinces en vue de proposer de mesures de précaution , des stratégies et des mécanismes concrètes de leur mise en œuvre efficace dans le contexte électoral actuel en RDC. Ce forum fait suite au calendrier électoral alternatif publié récemment par Aeta.
Le processus électoral 2013-2016 en RDC se trouvant confronté à de graves impasses, principalement budgétaires et temporelles, le processus de découpage risque de l’alourdir, surtout que les bureaux de vote seront multipliés, tenant compte des nouvelles provinces.
C’est pourquoi Aeta a organisé cette matinée de réflexion à l’intention de ces points focaux en vue de prendre des options réalistes, des stratégies et mécanismes consensuels pour la tenue des élections locales crédibles, apaisées et pacifiques.
D’où il y a une nécessité urgente du consensus des acteurs politiques autour d’un calendrier électoral global qui éviterait au pays la crise constitutionnelle et institutionnelle, juge l’Aeta, par l’entremise de son secrétaire permanant, Jérôme Bonso.
Interventions de haute tenure
Parmi les intervenants, Me Stève Kiwala, avocat et assistant de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito, Norbert Yamba Yamba, Gustave Omba , membre de l’Assemblée plénière de la Ceni et le professeur Ndjoli, sénateur et ancien vice président de la Ceni sous Ngoy Mulunda. Dans leurs interventions, ces différents orateurs ont loué le processus de découpage, mais ils déplorent que certains préalables ne soient pas respectés.
Adolphe Muzito a dans ces tribunes fait une réflexion intéressante pour renforcer le système démocratique congolais en mettant à la place publique les informations publiques à la population. Pour lui, la RDC est un Etat en faillite non déclaré.
Il a proposé dans ces tribunes l’organisation des élections locales, urbaines et municipales en 2011 le temps pour la RDC de se doter d’un budget consolidé.Pour Norbert Yamba Yamba, le découpage est important dans un pays comme la RDC mais les questions des finances doivent être prises en compte.
Par Godé Kalonji Mukendi