Sauf changement de dernier jour, dans 22 jours, les députés provinciaux devront répondre à l’appel de la CENI pour élire les gouverneurs et vice-gouverneurs de 21 nouvelles provinces. En attendant, la machine de la corruption est en marche et les députés provinciaux sont très prisés.
Au Kwango, la bataille s’annonce ardue même le PPRD qui croyait être favori au départ. Une candidature vient gâcher la fête : celle de Vicky Mboso, député national et ancien gouverneur intérimaire et Vice Gouverneur du Bandundu.
Le nom de ce jeune cadre du Palu était listé par le SG de la Majorité présidentielle pour invalidation mais la CENI la rétabli dans ses droits après une réaction cinglante du parti cher d’Antoine Gizenga.
C’est bien lui qui devra affronter le PPRD Larousse Kabula Mavula, actuel commissaire spécial du Kwango, qui tient à conserver le fauteuil.
Bien qu’il y ait encore quelques opportunistes en passe d’abandonner la course d’ici là, le Palu Vicky Mboso paraît en tout cas le seul à disposer d’un profil du gouverneur attendu par une province totalement enclavée et en quête d’un homme expérimenté et courageux pour l’aider à relever les défis du développement. En sa qualité de député national, d’ancien Vice-gouverneur et Gouverneur intérimaire et d’avocat au barreau de Kinshasa Matete, Vicky Mboso n’a plus à apprendre l’abc de l’administration, ni de la gestion à Kenge (chef-lieu du Kwango), ni à recevoir de dictée de Kinshasa, pour décider du destin de sa province.
Il connait la province dans tous ses coins et sa population dans sa diversité tribale et ethnique, rassurent nombre d’analystes kwangolais. Mais il a encore une montagne déplacer, convaincre les députés provinciaux qui sont actuellement sous la pression des caïmans en eau profonde.
A en croire certaines indiscrétions, la machine de la corruption serait déjà en marche. De Macampagne quelques espèces trébuchantes sont envoyées à Kenge pour tenter d’acheter des consciences. Sans vergogne, une certaine notabilité autoproclamée et non représentative venait d’écrire au président de l’assemblée provinciale du Kwango pour lui exprimer “ leurs points de vue “ en faveur de l’actuel Commissaire spécial et son adjoint chargé des questions politiques et administratives.
Une action considérée par certains députés provinciaux de provocation. “ Nos yeux savent voir, nos entendent. La souffrance des populations du Kwango et le sous-développement sont entre autre les conséquences de l’oubli qu’ont imposé à notre province ceux qui diligentent leur mission de corruption à partir de Kinshasa “, s’alarme un député provincial de l’opposition en séjour à Kinshasa.
Et de poursuivre, “je dirai aux collègues de bouffer cet argent car il appartient au trésor et personne ne nous fera rien, car on est déjà à la fin de la législature. Nous devons quand même montrer à notre peuple un bon exemple et donner la chance à notre nouvelle province de décoller ».
Si tous les députés provinciaux du Kwango pouvaient réfléchir comme leur collègue, la surprise n’est pas loin à la prochaine élection des gouverneurs et vice-gouverneur.
Rappelons que le Kwango compte 24 députés provinciaux dont 8 de l’opposition, Avec la fronde du G7 et de dédoublement des ses partis membres, les rangs de l’opposition se sont ragaillardis. Quand les deux alliés (PALU-PPRD) vont se battre, l’opposition va sans doute arbitrer et trancher.