Face aux différents patrons de presse tant publique que privée, 18 juin 2015, lors de la consultation en vue du dialogue, le Président de la RD. Congo, Joseph Kabila Kabange, a circonscrit en cinq points l’essentiel de ce que pourrait les matières à débattre, à savoir : Les élections et le calendrier électoral, la sécurisation du processus électoral, l’enrôlement des jeunes majeurs, l’accompagnement de la Communauté Internationale et le financement des élections. C’est justement en rapport avec ce dernier point, estimé par le garant de l’unité nationale à près de 1. 200. 000 de dollars américains que le Député Henry-Thomas Lokondo lance son cri d’alarme concernant l’organisation des différents scrutins.
« J’ai dit au Président que la consultation la plus déterminante qu’il aura, c’est avec le gouvernement », a-t-il dit, parce que seul le gouvernement, selon lui, connait la trésorerie générale de l’Etat.
Il ressort de ses propos, lui en tant que représentant des non-inscrits à l’Assemblée Nationale, que c’est le gouvernement qui doit dire si les moyens seront suffisants pour toutes ces opérations électorales combinées avec le découpage territorial.
Pour l’élu du peuple, l’Etat Congolais doit être réaliste en ce qui concerne la rémunération de plus de 37 000 nouveaux cadres politico-administratifs qui sortiront des élections dans les entités décentralisées.
« J’ai été honnête avec lui, en lui rappelant que, si aujourd’hui on organise des élections locales, municipales et urbaines, notre pays va passer de 169 entités territoriales décentralisées à 1 435 dont 97 villes, 68 communes, 478 secteurs et 25+9 chefferies. Si vous faites une estimation par exemple de 25 élus et membres de l’exécutif des entités territoriales décentralisées, avec un minimum de 37 875 nouveaux cadres politiques à rémunérer par mois, ça va peser sur le budget » a-t-il expliqué.
Il a, par ailleurs, émis de doute sur la capacité de l’Etat à répondre financièrement à cette gigantesque opération à court et moyen terme.
Au regard de cette déclaration, le Député de la Majorité Présidentielle, Henry-Thomas Lokondo rejoint les propos de ses pairs, membres des partis et regroupements de l’Opposition rendu public en avril 2015, et dont l’idée maîtresse repose sur la plus grosse contrainte liée au budget pour l’organisation des élections.
Emelrich Luboya