Furieux, les députés préparent des missiles " Tomawaks " à la session extraordinaire contre ce qu’ils considèrent comme un manque de considération
du ministre des Transports à l’endroit de la Représentation nationale.
Coucou le revoilà. Lui, c’est Justin Kalumba Mwana Ngongo. Donné, il y a une dizaine de jours pour évacué pour cause de maladie, le ministre des Transports et Voies de communication a été vu par la ville et le monde à l’aéroport de N’Djili à l’occasion de l’inauguration de l’aérogare modulaire. Le ministre Kalumba convalescent ? a même prononcé le discours de circonstance.
UN MANQUE DE CONSIDERATION VIS-A-VIS DES ELUS DU PEUPLE ? Quelle n’est pas la surprise des représentants du peuple de voir hier en bonne santé. Celui que l’on donnait pour malade et évacué en urgence vers l’extérieur. Qui croire ? Un manque de considération vis-à-vis de l’Assemblée nationale.
Alors qu’il s’agit du principal organe délibérant de la République, celui qui investit le gouvernement, le contrôle et le sanctionne. Le Gouvernement est une émanation de l’Assemblée nationale, les élus légitimes du 1er degré. Ils partagent leur légitimité avec le chef de l’Etat, élu aussi au 1er degré sur tout le territoire national.
On apprend que les députés sont en train de charger leurs missiles " Tomawaks " pour les larguer sur Justin Kalumba Mwana Ngongo dès l’ouverture de la session extraordinaire. Il saura de quel bois se chauffent les élus du peuple, eux qui représentent le souverain primaire. La guerre est ouverte entre le ministre des Transcoms et toute la Représentation nationale.
On peut déjà s’imaginer l’issue de ce combat. Avec quelles armes un membre d’un gouvernement investi par l’Assemblée nationale peut gagner une guerre contre cette dernière ? Il n’y en a pas. Pas plus qu’il n’y en a dans aucun Etat sérieux.
Le scandale de Justin Kalumba a commencé le jour où il a présenté son projet de loi sur la circulation routière. Celui-ci a été débouté par la sagacité de l’élu de Mbandaka, Henri-Thomas Lokondo Yoka par sa motion incidentielle pour manque de fondement juridique. Rejet par toute la plénière. En principe, le ministre des Trancoms devrait démissionner à la suite de ce désaveu. Mais à la place, il s’en prend vertement au Président Minaku, à sa Chambre et à Henri-Thomas Lokondo Yoka, l’auteur de la motion incidentielle.
MOTION HISTORIQUE DE LOKONDO YOKA
Plus grave, il écrit au Président de l’Assemblée nationale pour lui demander de reprogrammer, toutes affaires cessantes, son projet de loi pour qu’il soit adopté par la plénière sans coup férir. Il a franchi la ligne rouge. D’où la motion de défiance pour le chasser du gouvernement.
Dans la motion, les députés louent la perspicacité de l’élu de Mbandaka, auteur de la motion incidentielle que Justin Kalumba voue pourtant aux gémonies en le trainant dans la boue : " Prenant nos responsabilités à deux mains, par l’historique motion incidentielle de notre brillant collègue Henri-Thomas Lokondo, notre éminente Chambre a rejeté en bloc ledit projet de loi parce n’ayant aucune assise constitutionnelle".
Pour ces fautes lourdes, Mwana Ngongo voit pendre sur sa tête l’épée de Damoclès de la motion de défiance. Samedi 13 juin, le décor du vote est déjà planté. Mais il n’est pas venu au rendez-vous.
Réplique le lundi 15 juin, le jour de la clôture de la session ordinaire de mars 2015 où les députés sont prêts à aller au vote malgré son absence. C’est l’alerte de son évacuation en urgence qui l’a sauvé ce jour-là. KANDOLO M.