Discours sur l’état de la nation : Demain, Kabila répondra à Kengo, Tshisekedi, Kamerhe …

Vendredi 12 décembre 2014 - 10:50

Promis pour le 6 décembre et annoncé après le 15 du même mois, le discours du chef de l’Etat, Joseph Kabila, sur l’état de la nation aura finalement lieu demain samedi au Palais de la Nation. Cette confirmation a été donnée lors de la plénière du mercredi dernier au Sénat par Léon Kengo wa Dondo, le président de cette institution.

A un jour de prestation de Joseph Kabila devant les députés et sénateurs, d’aucuns se posent mille et une questions sur ce que va dire la chef de l’Etat. Pour certains, Joseph Kabila n’a plus rien à dire à la population congolaise, et par ricochet au reste du monde, quelques jours après la publication du gouvernement dit de cohésion nationale.

Cet avis n’est pas partagé par ceux qui croient que le président de la République a encore plusieurs dossiers sur sa table. Ainsi, par exemple, d’aucuns veulent savoir comment Kinshasa compte mettre fin à la série de tueries perpétrées à Beni, au Nord-Kivu, par les rebelles ougandais d l’ADF.

En dehors des rebelles ougandais, Joseph Kabila ‘devrait dire à ses compatriotes le plan arrêté par son gouvernement pour pacifier la partie orientale du pays où opèrent notamment les FDLR. les différentes factions Maï-Maï. les Bakatakatanga.

Dossiers politiques

Hormis les dossiers sécuritaires, le chef de l’Etat est très attendu sur des questions ayant trait à l’actualité de l’heure. Il y a entre autres la problématique de la révision de certains articles de la Constitution. A ce sujet, le feu a été allumé par Léon Kengo, président du Sénat et autorité morale de l’Opposition Républicaine.

Au cours d’un point de presse animé par cette plate-forme le mardi dernier, à Kinshasa (deux jours après la publication du gouvernement), Léon Kengo a réaffirmé son opposition et celle de son regroupement politique à la révision de l’article 220 de la Constitution qui, si elle est’ effectuée, permettrait à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat en 2016.

Pour sa part, Etienne Tshisekedi, président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a, dans un message envoyé depuis la Belgique où il suit des soins médicaux, demandé à Martïn Kobler, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, de convoquer le dialogue national selon l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba de février 2013.

Pour le leader de l’UDPS, les questions politiques liées à la réforme de la Commission électorale nationale indépendante (CENT), à l’acceptation par tous de la non-révision de certains articles de la Loi fondamentale, à la réforme de l’armée … devraient être traitées au cours de ces assises.

De son côté, Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) estime que la tenue d’un dialogue entre la Majorité présidentielle et l’Opposition n’est plus d’actualité. Pour lui, te cap doit être mis sur la préparation des élections de 2016. Comme les deux premiers, l’ancien président de l’Assemblée nationale s’oppose à la révision de la Constitution et réclame la publication du calendrier global des élections par la CENI.

Demain au Palais du peuple, Joseph Kabila ne pourra pas terminer son discours sur l’état de la nation sans faire allusion aux points relevés un peu plus haut, mais surtout aux questions soulevées par les leaders politiques de l’Opposition. L’opinion tant nationale qu’internationale attend le président de la RDC sur un point : la question ayant, trait sur le débat sur la révision constitutionnelle.

CONGO NOUVEAU

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