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Les participants aux travaux du Comité préparatoire du Dialogue politique se sont retrouvés hier jeudi 25 août à huis clos pour l’amendement de la feuille de route proposée par le bureau du Facilitateur Edem Kodjo.
Il nous revient d’apprendre, à cet effet, que les grands axes de ce document portent essentiellement sur le chronogramme du Dialogue qui ne devrait pas dépasser deux semaines. Il a également été question du budget, de la logistique et du format qui ne devait pas dépasser 150 délégués. L’adoption de ce document amendé devrait intervenir le 27 août.
Au cours de cette rencontre, le principe d’un Dialogue vraiment inclusif a été réaffirmé dans le respect de la constitution comme principe conducteur de ce forum et des instruments juridiques internationaux en la matière.
Pour ce qui est de la forme, quelques indiscrétions à ces discussions ont avoué que le fond sera traité au Dialogue proprement dit avant de reconnaître que les travaux se passent tellement bien qu’on pourrait arriver à la conclusion de ce Comité préparatoire beaucoup plus tôt que prévu.
Néanmoins, la question a été traitée et le ministre de la Justice a évoqué le cas de 5 personnes, à libérer, dont les avocats multiplient les procédures. “Il est impossible en l’état actuel de les libérer”, a dit en réunion Alexis Thambwe Mwamba, “car les différents appels initiés au niveau de la justice, compliquent leurs libérations”.
L’Ue dit non au boycott
A ce propos, Jean Michel Dumond, ambassadeur de l’Union européenne en RDC, s’est exprimé hier sur le boycott du Dialogue par la plupart des partis de l’Opposition à l’exception notable de l’UNC. Il a déploré l’absence de l’UDPS, du G7, du MLC et globalement du Rassemblement.
Pour le diplomate européen, boycotter le Dialogue n’est pas la bonne stratégie car ce serait faire le jeu du pouvoir. « Ne pas prendre part au Dialogue politique, c’est donner des prétextes au gouvernement pour tergiverser et retarder encore plus les choses” a dit Dumond au micro de RFI.
« Puisque tant qu’il n y a pas d’accord, ils peuvent ne pas publier le calendrier. Finalement c’est au pouvoir que ça profite en réalité”, a-t-il poursuivi.
« Je comprends la méfiance des partis d’Opposition, a aussi déclaré l’ambassadeur”, a-t-il reconnu. Mais le diplomate est encore revenu à la charge. “De facto, en refusant de participer, ils (opposants) donnent des arguments pour retarder encore plus les choses”, a-t-il lâché.
Le gouvernement doit aller plus loin dans la détente du climat politique a-t-il recommandé en direction du gouvernement tout en saluant la libération d’une vingtaine de prisonniers d’opinion. « Au Katanga, au Kasaï et en Ituri sur le terrain, il y a une répression plus forte qu’à Kinshasa, c’est plus visible. Ça crée un climat de méfiance généralisé. On dit au gouvernement : faites quelque chose pour que les partis d’Opposition se sentent plus en confiance”, a conclu Jean Michel Dumond.
Par LP