Dialogue : Quelques prisonniers politiques bénéficieront de la grâce présidentielle

Dimanche 29 novembre 2015 - 08:21

La grâce présidentielle sera accordée à quelques prisonniers politiques. Pour décrisper la tension politique actuelle avant le dialogue, le président Kabila a indiqué dans son message annonçant le dialogue que la grâce présidentielle sera accordée au cas par cas. Pour dire que ce ne sont pas tous les détenus politiques qui vont
humer l’air frais de liberté. Pourtant, tous les leaders de l’opposition qui étaient reçus par le chef de l’état lors des
consultations, avaient exigé la libération de tous les prisonniers politiques. Dans le camp Kabila, on considère cela comme un signal fort du président de la république qui est prêt à passer l’éponge. Mais toutefois, on précise que la grâce exclut les condamnés des infractions de droit commun. Le doute plane sur le cas Diomi qui a été condamné pour le problème de viol sur mineur. Selon les opposants favorables au dialogue, un lobbying sera mené pour que l’ensemble de prisonniers politiques soient libérés. ‘‘Il y a des politiciens comme Diomi qui ont été arrêtés par le régime parce qu’il dérangeait et comme il fallait le taire, on l’a collé le viol sur mineur pour l’écrouer à Makala’’,  a déploré un cadre influent de l’Udps. Plusieurs organisations des droits de l’homme ont prévenu que la grâce
présidentielle ne doit pas être sélective ou taillée à la tête du client. Ils sont tous congolais et donc, s’ils ont été arrêtés pour des raisons politiques, ils doivent être libérés, a expliqué un membre influent du bloc de 33 organisations de droits de l’homme. Olpa saisit cette occasion pour rappeler le cas des journalistes arrêtés
arbitrairement pour des motifs politiques. L’organisation cite le cas de Daniel Safu et de Dido Zamuangana, le distributeur de C-News, qui croupit depuis le 13 juillet aux geôles de l’Anr.