Dans un communiqué publié hier, l’ONU, l’UA, l’UE et l’OIF disent être prêtes à accompagner les Congolais pour la réussite de ce forum en vue d’un consensus pour la tenue, dans le respect de la Constitution, des élections libres, régulières, transparentes et crédibles.
Le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, avait, il y a de cela quelques semaines, exigé un panel de Soutien aux côtés du facilitateur Edem Kodjo pour sécuriser le dialogue qui prend de plus en plus forme en République démocratique du Congo, en vue de régler la question électorale dont la présidentielle devra avoir lieu le 28 novembre prochain, mais butée à un blocage visiblement orchestré par le pouvoir en place.
Par rapport à cette exigence de la fille aînée de l’Opposition congolaise, les choses semblent évoluer positivement, alors qu’un conclave se tient à Bruxelles autour d’Etienne Tshisekedi pour arrondir les angles sur quelques aspects liés aux pourparlers qui auront lieu bientôt entre la Majorité présidentielle, l’Opposition et la société civile. En effet, dans un communiqué rendu public hier lundi 6juin 2016, l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ont convenu de mettre en place un groupe de soutien à la facilitation. Ce groupe devra comprendre des représentants de la Conférence internationale de la région des grands lacs (CIVRGL) et de l Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), précise-t-on dans ce communiqué signé par les quatre organisations internationales.
Ces dernières ont également promis de mobiliser l’expertise et les ressources requises pour maximiser les chances de réussite du dialogue. Elles réaffirment, en outre, leur” plein soutien aux efforts de facilitation conduite par Edem Kodjo, au nom de l’Union africaine “.
Elles soulignent, dans le même communiqué, l’importance cruciale que revêtent la tenue et la conclusion réussie d’un dialogue politique entre tous les acteurs congolais pour leur permettre “ d’arriver à un consensus permettant la tenue, dans le cadre de la Constitution congolaise, des élections libres, régulières, transparentes et crédibles ».
Dans le même ordre d’idées, l’ONU, l’UE, l’UA, et l’OIF exhortent tous les acteurs congolais à se joindre au dialogue et à apporter leur entière coopération au facilitateur. La finalité étant de préserver la paix et la stabilité dans le pays, mais aussi d’approfondir le processus démocratique et l’Etat de droit, rappellent ces organisations qui demandent au gouvernement et à tous les acteurs politiques en RDC de s’abstenir de toute action de nature à accroître la tension politique et à conduire à la violence.
Le décor est donc planté pour la rencontre tant attendue par les uns, et boudée par les autres, en vue de débloquer le processus électoral qui est mis en difficulté par quelques acteurs de la classe politique. On imagine qu’après le conclave de Bruxelles, la République démocratique du Congo s’engagera dans la dernière ligne droite pour se mettre autour d’une table. Mais l’opinion attend aussi des signaux forts du côté de la Majorité présidentielle qui doit libérer préalablement tous les prisonniers politiques pour pacifier l’environnement, surtout que quelques uns d’entre eux devront prendre part à cette réunion historique.
Aussi, tel que le dit le communiqué du panel signé hier lundi 6 juin 2016, la mouvance présidentielle devra se réserver d’afficher des comportements de nature à compromettre l’aboutissement heureux de ce dialogue. Des messages du genre à imposer, par exemple, un troisième mandat au président de la République, doivent être évités à tout prix. Ou alors des marches inutiles pour énerver la population et augmenter la tension alors que le temps est extrêmement délicat.
Par LEFILS MATADY