L’émissaire désigné par l’Union Africaine pour assurer la médiation internationale dans le dialogue politique en gestation en République Démocratique, a du pain sur la planche.
Les partisans du dialogue version Tshisekedi demandent à Edem Kodjo de faire le déplacement de Bruxelles pour rencontrer le Lider maximo en vue de recevoir ses avis et considérations.
Hier jeudi 21 janvier 2016, à Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, Lisanga Bonganga, Clément Kanku, Pascaline Kudura, Ezuluwa et Pathy Katanga, ont fait savoir à l’ancien Secrétaire général de l’OUA et Premier ministre honoraire togolais que leur participation au dialogue est conditionnée par le quitus de leur chef de file, le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi.
Au cours d’un point de presse, Lisanga a souligné que leur camp pro-dialogue sous le leadership de Tshisekedi, s’inscrit dans le dialogue qui respecte l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Il a fait constater qu’en dépit de l’ordonnance du président Kabila convoquant le dialogue en violation, d’après lui de l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis Abeba, ce forum traine pour prendre corps.
Le modérateur du Front contre la révision constitutionnelle a accusé la majorité au pouvoir de bloquer le démarrage du dialogue voulu par la communauté Internationale pour résoudre la crise née des élections chaotiques du 28 novembre 2011.
Pour Lisanga, Kabila et Tshisekedi restent les principaux protagonistes du dialogue. Par conséquent, tous les acteurs devraient se regrouper autour de ces deux acteurs-clés de la crise pour palabrer, afin de baliser le chemin des élections apaisées en 2016 dans le respect du délai constitutionnel.
Après cette rencontre entre Edem Kodjo et les partisans du dialogue version Tshisekedi, tous les yeux sont rivés vers la capitale belge où séjourne le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi.
La position du sphinx de Limete, qui a toujours fait de la médiation internationale un préalable non négociable pour dialoguer avec son challenger aux présidentielles de novembre 2011, est très attendue par l’opinion internationale.
Acceptera-t-il l’émissaire désigné de l’Union africaine, lui qui exigeait un médiateur international choisi par le Secrétaire général de l’ONU? Le vieil opposant maintient pour le moment le suspense.
ERIC WEMBA