En prévision du dialogue politique en gestation, le Chef de l’Etat a reçu quelques chefs coutumiers afin de s’enquérir de leurs desiderata. Mais un grand coutumiers manqué au rendez-vous alors qu’il dit tenir le cahier des charges de la crise triangulaire qui déchire la République démocratique du Congo depuis des décennies. Jean-Jacques Ossango puisque c’est de lui qu’il s’ait, est Chef Tetela. Il veut voir Joseph Kabila pour lui présenter le cahier des charges du dialogue en vue de sortir le Congo du bourbier.
Il situe la crise congolaise au forum fondateur du pays dit ” Table Ronde “de 1885 tenu quelque temps avant la Conférence de Berlin. On ne peut prétendre résoudre cette crise sans prendre en considération son caractère triangulaire. Le chef Jean-Jacques Ossongo explique que la crise déclenchée en 1885 s’est accentuée vers les années 1960 avec l’accession du pays à l’indépendance suivi de l’assassinat de Patrice Emery Lumumba. En1994, la crise politique au Rwanda a drainé l’arrivée des militaires rwandais (FDLR) sur le sol congolais engendrant ainsi cette “ palabre africaine triangulaire Congolo-Belgo-Atlantique Nord.
Depuis 1994, 1996, 1997 et 1998, la RD Congo n’a fait accueillir des troupes étrangères sur son territoire. A la suite des hostilités déclenchées par les troupes de l’AFDL, le RCD, les Burundais, les Ougandais, les Angolais, les Namibiens, les Zambiens et le Zimbabwe feront leur entrée en guerre.
Face à ce caractère triangulaire de la crise (Congo-Belgique-Afrique), il est difficile d’envisager une solution sans impliquer les acteurs majeurs de la crise surtout la Belgique, estime le Chef Jean-Jacques Ossongo, Il a stigmatisé le fait beaucoup de congolaise ne voient que les aspects congolo-congolais de la crise. Ces aspects sont pris en compte aujourd’hui par les Consultations entamées par le Chef de l’Etat. Il ne s’agit que de la première phase du processus de règlement de la crise, à en croire le Coutumier Ossongo qui dit avoir baptisé le dialogue en vue de TARIS (Table Ronde Immédiate Souveraine).
Au cours de ces assises, le Chef des Tetela souligne que la parole ne cessa pas accordée à un individu mais plutôt aux corporations. Chaque corporation devra dire ce qui n’a pas marché dans son domaine pendant les 55 ans et proposer les solutions pour améliorer.
Il s’agit d’un dialogue de remise en question, de rassemblement, de réconciliation de notre pays, a déclaré le grand chef coutumier Jean-Jacques Ossongo.
Au terme du dialogue, il croit que les Congolais parviendront à un consensus national qui procédera à des véritables réformes constitutionnelles, institutionnelles, diplomatiques; etc.
Et au finish, Jean-Jacques Ossongo recommande qu’après le consensus qui sera dégagé, qu’une équipe aille en Belgique pendre langue avec les Belges et à travers eux, tous les partenaires de l’Union Européenne, du Nord Atlantique et des Etats Unis.
Par Martinez Ngyaluka