[caption id="attachment_35920" align="alignleft" width="487"] Des journalistes rd-congolais refoulés au Beach de Brazzaville[/caption]
Difficile pour les journalistes rd-congolais correspondants des medias internationaux de couvrir le référendum constitutionnel au Congo-Brazzaville. Ils sont refoulés aussitôt qu’ils mettent le pied sur l’autre rive. Parfois sans raison valable, les agents de l’immigration les embarquent directement dans le même canon rapide pour les retourner à Kinshasa. Le journaliste Steve Wembi de l’Agence Chine Nouvelle s’est vu bloquer le passage avant d’être reconduit sur Kinshasa quelques heures après son arrivée au Beach de Brazzaville. ‘‘Je viens d’être refoulé par les services du Congo Brazzaville, ils ne veulent pas des journalistes de Kinshasa couvrir le référendum. Le
colonel commis au Beach de Brazzaville met dit : Ecoutes monsieur, le Congo n’est pas une petite ville de Kinshasa. Même si tu as des documents en ordre, il faut l’invitation du ministère de l’information’’, poste Steve Wembi sur son compte face book dépité par cette réaction inexpliqué des autorités de l’autre rive. ‘‘Que cache
le régime de Sassou?’’, s’est interrogé un activiste des droits de l’homme. Le reporter affirme avoir obtenu son visa en toute régularité mais apparemment l’ordre serait venu pour empêcher les journalistes rd-congolais non contrôlés par le régime de couvrir le referendum qui va faire sauter le verrou constitutionnel sur la limite d’âge- 70 ans pour briguer le fauteuil présidentiel et enlever l’incise sur la limite de deux mandats. Ainsi, l’actuel président au pouvoir depuis 30 ans va se représenter pour une troisième fois, brisant l’espoir démocratique de son pays. Un autre journaliste rd-congolais d’une autre agence de presse internationale s’est vu refuser le visa à l’ambassade du Congo-Brazza à Kinshasa. Le service consulaire lui a demandé de brandir d’abord l’invitation du ministère de l’Information. Olpa, une organisation de défense et de protection de la liberté de la presse en Afrique s’est indignée de telles pratiques honteuses. Le dimanche 25 octobre, les congolais de Brazzaville vont voter la nouvelle constitution. Sassou est sûr de l’emporter. Il a obtenu le soutien du président français, François Hollande. Pourtant, le même Hollande s’était montré virulent contre le burkinabé Campaoré pour le changement de constitution. Devant le pétrole, Hollande a fermé les yeux en sacrifiant la démocratie, valeur que son pays défend depuis
des siècles, au bénéfice des intérêts économiques.