Assainissement dans le secteur des télécommunications
Le vice-Premier ministre Thomas Luhaka participe à la présentation, au niveau de Casier judiciaire, des équipements de base utilisés par ces fournisseurs clandestins à travers la ville de Kinshasa!
Le ministère des Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PT-NTIC) procède depuis quelques temps à un véritable coup de balai dans le secteur des fournisseurs clandestins d’accès Internet.
Un pari qui a fait qu’un groupe de ces fournisseurs clandestins d’accès Internet tombent dans les filets de la police judiciaire.
C’est dans ce cadre que le Vice-Premier ministre et ministre des PT-NTIC, Thomas Luhaka, a participé, hier lundi 1er juin à la direction de Télécommunications et Nouvelles technologies de la Police judiciaire (Casier judiciaire), dans la commune de la Gombe à Kinshasa, à la présentation des équipements de base pour la fourniture d’accès Internet utilisés par les malfrats.
Matériels présentés
Le commissaire supérieur principal et directeur de Télécommunications et Nouvelles technologies, le colonel Jean-Romain Kalemba Makengo, qui a procédé à la présentation de ces matériels, a relevé que ces appareils se retrouvaient sur les bâtiments de la société Congo-Futur, des Galeries présidentielles, Net-Tec, City-Mar, Hôtel Memling et autres dans les communes de Mont-Ngafula, Gombe et autres.
Thomas Luhaka a parlé de la première étape d’une grande opération pour traquer ces fournisseurs clandestins, dont l’activité s’étend sur l’ensemble du territoire national. La mission d’assainissement a commencé à Kinshasa, a précisé ce membre du gouvernement, avant de se féliciter des résultats réalisés sur le terrain, où beaucoup de sociétés ont été prises en flagrant délit.
Un appel a été lancé du côté de la population, qui sollicite des services auprès des fournisseurs d’accès Internet, de s’assurer qu’ils ont une autorisation, une licence d’exploitation en bonne et due forme et que les droits de l’Etat sont payés régulièrement.
Aussi pour le Vice-Premier ministre et ministre des PT-NTIC, l’opération se fait selon la réquisition d’informations du procureur général de la République. Il espère que la procédure va être respectée et que la loi va être appliquée dans toute sa rigueur, afin de sanctionner les responsables de cette activité frauduleuse.
L’opération continue
La mission d’assainissement des Télécommunications a été confiée à la Cellule tripartite de Traitement des Urgences (CTU), initiée par le ministère de tutelle pour redynamiser le service de contrôle du secteur.
Cette cellule est composée d’experts délégués du cabinet du ministère des PT-NTIC, du Parquet général de la République, de l’Autorité de régulation de postes et télécommunications (ARPTC), de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), du Secrétariat général au ministère des PT-NTIC, de la Police nationale congolaise, par sa direction des Renseignements généraux et celle des Télécommunications et Nouvelles Technologies.
Dans ce cadre, la Commissariat général adjoint de la Police nationale en charge de la Police judiciaire a entrepris de descendre à travers la ville province de Kinshasa pour identifier les fournisseurs Internet clandestins et de les interpeller. Le matériel sera saisi et les pertes pour la République ainsi que pour d’autres seront évaluées.
Crimes contre l’économie
Ce n’est pas la première fois que le secteur des télécommunications fait l’objet de fraudes de la part » d’opérateurs malfrats » qui n’ont pas de licence d’exploitation et autre autorisation et qui ne s’acquittent pas des droits de l’Etat. Avant l’avenèment de Thomas Luhaka ,des appels internationaux (00243) frauduleux ont occasionné d’importants manques à gagner au Trésor public.
C’est ainsi qu’ une guerre sans merci avait été menée à tous ces opérateurs ISP véreux, appelés fournisseurs d’accès à l’Internet dans le pays. Une lutte contre la fraude dans les appels internationaux à partir des Sim Box.
Il s’agissait en effet de l’utilisation frauduleuse du Code 00243 lors des appels venant de l’étranger, en contournant le circuit officiel.
Selon les estimations de certains experts, cette pratique faisait perdre chaque mois à l’Etat congolais entre cinq et douze millions de dollars américains, et occasionnaient en même temps un important manque à gagner aux opérateurs de téléphonie cellulaire, évalué à environ 5 cents sur chaque minute d’appel passant par la voie de la SIM BOX.
Les fournisseurs d’accès à Internet, qui ont été souvent accusés d’être impliqués dans ce réseau maffieux, sont appelés à apporter leur collaboration et de s’impliquer totalement dans cette démarche, de manière à mettre fin à cette fraude qui constitue un crime économique. L’actuel parton des PT-NTIC s’engage dans la même démarche, afin de mettre hors état de nuire tous les fournisseurs clandestins d’accès Internet dans le pays.
Mécanismes permettant la localisation des réseaux maffieux
Des pistes de solutions ont été formulées, à l’époque, au ministre des PT-NTIC par les opérateurs ISP, qui avaient imputé la responsabilité du phénomène aux sociétés de téléphonie cellulaire.
Ils avaient émis le vœu de voir le gouvernement mettre en place des mécanismes permettant la localisation des réseaux maffieux ainsi qu’une réglementation contraignante à l’endroit des opérateurs clandestins qui se recrutent en grand nombre, particulièrement dans la ville-province de Kinshasa.
Ils s’étaient dit prêts à accompagner le ministère dans cette démarche d’assainissement du secteur des télécommunications, en vue d’une optimisation des recettes, profitable à toutes les parties.
Ils avaient par ailleurs exprimé auprès du ministre Kin-Kiey, le souhait de voir se concrétiser la mise en service de la fibre optique, ainsi que la vente de la licence 3G (Licence de la 3ème génération). Ils ont en outre promis au ministre, la transmission dans les meilleurs délais, d’un mémorandum sur l’ensemble de la question, proposant des mécanismes pour éradiquer la fraude.
Il faut bien indiquer qu’avant de traquer les fournisseurs clandestins d’internet,Thomas Luhaka a écouté les différents intervenants dans le secteur des télécommunications. à travers les audiences qui leur avait accordées.Il s’est outillé avant de passer à l’action.
Par Lucien Kazadi T.