La requalification du rôle de la communauté internationale dans ses relations avec les régimes dictatoriaux, c’est la substance du plaidoyer fait par le député national FONUS (Opposition) de la RD Congo, Emery Okundji, à la Conférence internationale sur le devenir démocratique de l'Afrique, tenue le weekend dernier à l’Auditorium de la Maison du Barreau à Paris (France).
Axé sur la paix, la sécurité et la résolution des conflits, le plaidoyer a porté sur la proposition de la mise en place des mesures rigoureuses notamment : la non reconnaissance des gouvernements issus des élections truquées et non crédibles, l'imposition des sanctions à l'encontre des dirigeants qui excellent dans les spoliations des derniers publics, les violations des droits humains, la privation des libertés fondamentales, les assassinats, etc.
« Tripatouillage des résultats des élections »
Devant répondre à la problématique des changements de régimes en Afrique, une source des conflits et comment prévenir les violences qui accompagnent les mutations constitutionnelles et politiques, Emery Okundji a relevé deux causes essentielles.
La première cause résulte de la volonté des dirigeants à vouloir se maintenir au pouvoir malgré les limites de mandats imposées par les constitutions, soit à cause du caractère antidémocratique de leur accession au pouvoir, soit pour l'exercice du pouvoir non conforme aux aspirations du peuple souverain. Et la seconde cause porte sur des processus électoraux tordus et non crédibles.
« Le tripatouillage des résultats des élections, conséquence d'une mauvaise gouvernance électorale est une cause non négligeable des conflits. Les résultats des élections sont souvent contestés suite au manque de transparence qui caractérise les scrutins », a-t-il indiqué.
S’agissant de la prévention des violences qui accompagnent les mutations constitutionnelles et politiques, le député national Okundji a suggéré l’amélioration de la gouvernance électorale, le renforcement de l'indépendance des institutions de la République notamment les Parlements et les cours et tribunaux et le renforcement des capacités démocratiques des peuples via les organisations et associations de la société civile.
A cet effet, il a souligné la nécessité de la requalification du rôle de la communauté internationale