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La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) annonce l’arrivée prochaine d’un lot de Kits destinés au lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs à partir de la province du Nord-Ubangi. Selon le Président de la CENI, Corneille Nangaa, l’opération de refonte du fichier électoral prendra 16 mois et 1 jour. Il justifie sa décision par le souci de prendre en charge les 11 élections prévues par la Constitution. Des élections qu’il ne pourrait organiser que lorsqu’un nouveau fichier comprenant aussi bien les jeunes majeurs que les Congolais de l’étranger. Corneille Nangaa reconnait très bien que son plan va rencontrer des difficultés légales, financières et techniques. Des difficultés qu’il entend contourner avec l’aide des acteurs politiques appelés à lever des options claires. A la date d’aujourd’hui, la CENI ne peut se permettre d’avancer la moindre échéance de convocation de l’électorat, d’ouverture des bureaux de vote, de commande et de déploiement du matériel électoral. Encore, faudrait-il que la loi de répartition des sièges eût été adoptée et promulguée. Une loi dont l’examen est conditionné par la fin de l’opération d’enrôlement des électeurs. Pour être précis, le Président de la CENI se garde de publier un nouveau calendrier électoral qu’il souhaite global et consensuel. Trois calendriers, affirme-t-il, ont été rendus publics sans qu’ils ne soient exécutés à cause des contraintes politiques, financières et logistiques. Autrement dit, aussi longtemps que demeureront ces contraintes, il ne sera pas possible, pour la CENI, de présenter un calendrier des élections en RDC.
L’arrivée des Kits ne constitue pas une mauvaise chose en soi. On ne voit pas comment on peut s’y opposer. Mais, les opposants au Président Kabila, notamment les dirigeants du G7, accusent le Président de la CENI de chercher à asseoir le lit du glissement en ce sens qu’il ne présente aucun chronogramme clair des opérations électorales. Vers la fin de ce mois de juillet, plusieurs manifestations de rue sont prévues à Kinshasa, soit pour soutenir le Président Kabila, soit pour exiger le respect absolu de la Constitution et, donc, la tenue des élections dans le délai constitutionnel.
La Pros.