Les forces vives coordination de Butembo-Lubero ont, ce lundi 22 avril 2019, appelé les habitants à observer une journée ville morte pour dénoncer et condamner l’attaque des assaillants aux cliniques universitaires de l’UCG samedi dernier et qui s’est soldé par la mort du docteur épidémiologiste Richard Mouzoko d’origine Camerounaise.
Ce lundi matin, les activités socio-économiques ont tourné presqu'à la normale au centre ville de Butembo, excepté quelques maisons de télécommunication et des finances qui ont travaillé à “guichet fermé”.
De la partie sud de la ville vers le nord en passant par la route nationale, la circulation était normale et intense comme tous les autres jours.
Certains tenanciers des boutiques abordés par 7SUR7.CD disent survivre au taux du jour et ne pouvaient pas se permettre de garder leurs portes fermées toute la journée au risque de manquer quoi mettre sous la dent et subvenir aux besoins de leurs enfants.
Au marché central de Butembo, les activités d’achats et de ventes se sont également déroulées normalement.
Dans les milieux éducatifs, bon nombre de chefs d’établissements scolaires ont refoulé les élèves à leurs domiciles.
La société civile coordination de Butembo juge quant à elle "positive" l’observance de ladite journée.
"Cette journée n'est pas décrétée parce qu'il y a eu mort d’homme vendredi dernier, mais plutôt parce que nous voulons ensemble avec la population pleurer et encourager les équipes de riposte contre Ebola. On vient de faire presque 6 mois en train d’enregistrer les cas de violences contre les équipes de riposte à l’égard des héros qui se sont encagés à pouvoir éradiquer cette épidémie. Et nous avons pensée qu’il fallait commencer par cette reconstruction collective en appelant la population à une journée ville morte", a indiqué Elie Kwiravusa 2ème vice-président de la société civile de Butembo.
Nous pouvons dire que cette journée a été respectée selon les catégories poursuit-il, nous avons vu les banques qui n’ont pas ouverts leurs portes ; quelques maisons de télécommunication voire même certaines institutions universitaires et secondaires qui n’ont pas fonctionné.
Rappelons que deux attaques rebelles successives ont visé les structures sanitaires à Butembo. C’est entre autres l’attaque des cliniques universitaires de l’UCG par des hommes armés vendredi dernier qui s’est soldée par la mort du docteur expatrié Richard ainsi que celle du dimanche matin à l’hôpital général de Katwa qui a été vite déjouée par les services de sécurité en donnant un bilan d’un milicien tué et de quatre autres capturés.
Joel Kaseso/Correspondant 7SUR7.CD à Butembo