Les circonstances de l’accident de circulation dans lequel Moïse Katumbi Chapwe a failli perdre sa vie demeurent floues et curieuses. Alors que sa famille et son entourage auraient voulu une enquête en bonne et due forme l’ex-gouverneur du Katanga avait préféré faire preuve de grand cœur. « Un accident reste un accident, je pardonne tout et à tous ceux qui auraient eu de mauvaises intentions envers moi », a confié le président du TP Mazembe à des sources bien introduites.
L‘ex-gouverneur de l’ex-Katanga pour suit sa convalescence dans sa résidence de l’avenue Lofoï à Lubumbashi après être sorti sain et sauf d’un accident de circulation la semaine dernière. Interrogé sur ce qu’il pensait des circonstances assez curieuses de cet accident, Moïse Katumbi Chapwe s’est réservé de tout commentaire. Acculé, il a fini par lâcher qu’en tant que chrétien il pardonnait aux auteurs de l’acte que la population et son entourage ont qualifié d’agression. Peut-être a-t-il voulu marcher dans le sillage de Jésus Christ qui, en son temps, avait eu cette réplique à l’endroit de ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ».
La nouvelle était tombée comme une bombe le jeudi 21 janvier 2016 dans la capitale du cuivre. Il était 15 heures passées de 45 minutes lorsqu’un minibus venant de nulle part et roulant à tombeau ouvert a percuté le flanc de la jeep de marque Mercédès que conduisait Moïse Katumbi. Celui-ci se rendait au stade TP Mazembe où son club du même nom disputait une rencontre de foot dans le cadre de la linafoot (ligue nationale de football). On lui a privé ce plaisir et obligé à garder le lit pendant des heures dans un hôpital avant d’être autorisé à regagner sa résidence moyennant cette recommandation : repos total.
Au-delà de l’élan de compassion qui a gagné quasiment toute la population aussi bien au pays qu’à l’étranger, d’aucuns se sont attardés sur les circonstances de cet accident de circulation qui fera date dans le dénombrement des tribulations qu’aura connues Moïse Katumbi ‘depuis qu’il avait annoncé son départ du Pprd et du bateau battant pavillon MP.
Qu’en est-il au juste? D’abord, le fameux minibus ne comptait comme équipage que son chauffeur et une personne qui s’est fait passer pour un receveur (ou convoyeur). Ensuite, présenté comme véhicule de transport en commun, le minibus n’avait à son bord aucun passager ni banc; chose curieuse à cette heure de pointe (environs de 16hoo). Enfin, la vitesse à laquelle roulait le chauffeur a fait tiquer. Le conducteur, mieux le chauffard s’est comporté comme une tête brûlée n’ayant rien à perdre ni à gagner.
SUCCÈS DE LA PRIÈRE DU MIDI
Voilà autant d’aspects qui, dans le chef de la famille de l’ex-gouverneur du Katanga, auraient nécessité l’ouverture d’une enquête judiciaire. Toutefois, la victime a choisi la voie du pardon, preuve de sa grandeur du cœur et du degré de sa foi chrétienne indéfectible.
Par ailleurs, une certaine opinion estime que le président du TP Mazembe a eu la vie sauve grâce son appel à la prière de midi que beaucoup de Congolais ont adoptée avec enthousiasme. Les premières journées ont récolté un succès tel que les pouvoirs publics en ont rougi.
Edits, arrêtés et mesures d’interdictions ont été multipliées pour empêcher cette initiative qui n’a aucune coloration politique quelconque.
Par LP