
Toujours pas de Comité préparatoire du Dialogue national inclusif. Ce, près de trois semaines après l’annonce urbi et orbi d’Edem Kodjo. Lors de sa première conférence de presse, le 11 avril courant, le Facilitateur du Dialogue projetait, en effet, le Comité préparatoire pour la fin de la semaine. Le mois s’achève sans l’ombre du Comité.
Personne ne voit rien venir. Bien malin qui pourrait dire où en est Edem Kodjo. D’autant que l’intéressé travaille, depuis, en silence. A moins qu’il se soit résolu carrément à se taire dans toutes les langues après que ses prévisions passablement optimistes se sont butées à la dure réalité zaïro-congolaise. Nos fameuses spécialités locales. A savoir que chez nous, tout le monde est candidat à tout.
A peine le Facilitateur a-t- il annoncé la mise sur pied du Comité préparatoire qu’il a assisté à la mêlée devant ses bureaux. A part la " très disciplinée " Majorité présidentielle, les autres composantes sont sur le pied de guerre. Mieux, les sociétaires de l’opposition et de la Société civile pro dialogue se battent au couteau. Personne n’entend rater le train du pré dialogue. Tout le monde rappelle à EdemKodjo " ses hauts faits " pour la tenue du Dialogue.
Devant les demandes aussi himalayennesqu’ubuesques, le Facilitateur ne sait plus où donner de la tête. Lui qui avait un format somme toute opérationnel de 12 délégués pour la Majorité, autant pour l’Opposition et six pour la Société civile. Une répartition manifestement à mille lieues de la jurisprudence congolaise.
Le problème, c’est que cette ruée vers le Comité préparatoire ne suspend le temps. Le compte à rebours poursuit son bonhomme de chemin. L’horizon décembre 2016 n’est plus qu’une question de 8 mois.
José NAWEJ