Circulant jusque-là sous les manteaux, l’affaire de la pétition initiée par un député national originaire du Maniema contre le président du Bureau de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, n’est plus qu’un secret de polichinelle. C’est l’intéressé lui-même qui a pris son courage à deux mains pour en parler publiquement à ses pairs, en marge de la séance plénière d’hier mercredi 14 octobre 2015.
Entre autres réactions provoquées par cette démarche, on note celle du REDAN (Regroupement des Députés Nationaux de l’Espace Anamongo), que préside l’honorable François Bokona. Dans une déclaration à chaud datée du même mercredi 14 octobre, le REDAN dénonce ce qu’il qualifie de manoeuvres visant à créer, de toutes pièces, une crise au sommet de la chambre basse du Parlement. Il fait savoir que le peuple congolais, sorti fraîchement de l’instabilité politique consécutive à la valse des mouvements de rébellion et groupes armés, surtout dans sa partie Est, aspire à vivre dans la paix des coeurs et des esprits.
Une des missions de l’Assemblée Nationale, rappellent François Bokona et ses compagnons de lutte, est de consolider les acquis de la paix, afin de préparer le lit d’une démocratie durable.
Compte des effets néfastes que pourrait produire la pétition susmentionnée, le REDAN dit non à toute initiative visant la déstabilisation de l’Assemblée Nationale, car de nature à provoquer un déraillement total du processus électoral, et de bloquer les chances de relance économique et sociale du pays.
Ce groupe des députés nationaux relève qu’une pétition n‘est valable que si elle est fondée sur une faute lourde. Tel n’est pas le cas dans le chef d’Aubin Minaku. Le REDAN est d’avis que l’urgence à satisfaire pour le moment par les députés nationaux est l’élection de deux nouveaux membres du Bureau de l’Assemblée Nationale aux postes de 1er Vice-président et de Rapporteur, restés vacants depuis les démissions de leurs anciens titulaires, Charles Mwando Nsimba et Ezadri.
S’agissant de la nouvelle configuration politique d la. Chambre basse du Parlement, il serait plus sage et prudent de faire confiance à la Commission Spéciale suggérée par le président Minaku et adoptée par la plénière, laquelle a la lourde charge d’examiner les nouveaux rapports de force au sein de l’hémicycle de Lingwala.
Par Perside Diawaku