ARC : les congressistes de la FIKIN bientôt devant la justice !

Mercredi 11 novembre 2015 - 07:09

Pour ceux qui les accusent, ils se sont attribués la qualité qu’ils n’ont pas. L’allusion est faite ici aux dissidents de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC) qui ont ouvert, samedi 7 novembre dernier, un Congrès pour mettre en place une nouvelle direction à la tête du parti. Le Secrétaire général de l’ARC, le professeur Bruno Lapika, a vigoureusement réagi à ce qu’il qualifie d’imposture. Le «Congrès pirate», a-t-il dit, s’est tenu en violation des Statuts et Règlement Intérieur de l’ARC. Les congressistes de la FIKIN, d’après Bruno Lapika, ont aussi violé la loi régissant les partis politique en RDC. « N’importe qui ne peut pas se réveiller un matin, prendre un mégaphone et déclarer sur la rue qu’il est président d’un parti et qu’il peut convoquer un congrès », fait-il observer. Le sort d’un pirate, c’est être traduit purement et simplement en justice. Pour ce qui concerne les résolutions prises à l’issue de ce fameux congrès, l’ARC les considère comme un non évènement. La procédure est engagée pour les faire annuler conformément aux statuts du parti. En effet, samedi 7 novembre, des dissidents, qui reprochent au Président de l’ARC, Olivier Kamitatu, d’avoir signé avec ses collègues du G7  une lettre ouverte contre toute tentative de dépassement des délais constitutionnels, ont réaffirmé leur appartenance à la Majorité Présidentielle. Ils ont déclaré qu’ils n’avaient pas vocation à faire de l’opposition.  Lors de la clôture du congrès contesté, ils ont annoncé, sans toutefois se référer à une quelconque disposition statutaire ou réglementaire, avoir mis en place un Comité Directeur Provisoire constitué de trois Présidents : Libikulu, Elisée Minembwe et Katende wa Ndaya. Ils devraient être secondés par  5 vice-présidents, notamment  Makwa Dédé, Tshipama Martin, Kasenga Nawej, Flori Masudi et André Bishikaro. Le Collège des Fondateurs mis en place était constitué de Gaston Kisonga,  Mario Philippe Losembe et Charles Nawej.  Visiblement, cette mise en place ne produira pas les effets escomptés. Le MLC a également été confronté à une fronde pareille lorsque Thomas Luhaka, Ebgwake Omer et Kambinga ont été nommés au Gouvernement dit de cohésion nationale. Ils ont fini par créer leur propre parti. Pour revenir à la situation de l’ARC, les dissidents de la FIKIN ont promis de soutenir le Président Kabila dans ses moindres gestes. Une ligne que ne partage plus Olivier Kamitatu qui a choisi de tourner le dos à la Majorité au pouvoir. La question qui se pose, actuellement, est celle de savoir si la justice sera rendue dans le sens voulu par Bruno Lapika, toujours fidèle à Kamitatu.

La Pros.