Antoine Akoka Makay,natif du Sankuru, Licencié en Sciences politique et administrative de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) réfléchit déjà sur le développement de sa nouvelle province du Sankuru. Etant donné qu’elle est située au centre du Congo, Antoine Akoka Makay explique dans une conférence de presse qu’il a animée samedi 25 juillet que la province du Sankuru peut être la clé de l’émergence de la RDC. Pour y parvenir, l’élite intellectuelle de cette entité a le devoir de construire une province pivot sur le plan géostratégique de la réconciliation et de l’unité du pays.
La province du Sankuru a une superficie de 104.331 km2 avec ses 7 frontières. Elle est composée de 5 villes non encore effectives, 6 territoires, 15 communes non encore effectives, 42 secteurs, 415 groupements et 3.838 villages. Antoine Akoka a souligné que les velléités économiques, l’enclavement et le manque de tout inquiète la population de cette partie du pays. L’incertitude de se prendre en charge, la crainte d’être non aligné pour l’objectif 2030, les hésitations de se lancer dans un développement global sont les facteurs qui freinent l’auto-prise en charge. C’est dans la paix, l’unité, la cohésion et le travail de qualité intégrant tout citoyen sans discrimination que naît le développement, a-t-il indiqué.
La justice, la culture de paix, la tolérance, l’établissement de l’ordre public sont des moyens à réinventer pour faire participer activement toutes les couches des populations au projet communautaire pour le développement de cette entité. En cette matière, suggère Antoine Akoka Mkay, il n’y a ni Majorité, ni Opposition, encore moins une quelconque composante ou une société civile qui peut vouloir imposer son leadership. Seul l’homme d’Etat, le patriote et le fils du terroir qui peut prendre conscience de promouvoir les valeurs chèrement acquises dans l’école de Patrice Emery Lumumba. ... de l’Unité et de la Grandeur du pays a-t- il martelé. Pour Akoka Makay, la nouvelle province entre dans le contexte général de la politique de la RDC telle que voulu par son peuple dans la Constitution du 18 février 2006.
Ce fils du terroir estime qu’il est temps de désenclaver le Sankuru, d’abord par les routes et les ponts. Selon lui, la priorité se sont les routes internes, c’est-à dire celles qui relient les territoires et les villes du Sankuru. Puis celles qui relient les ports et les centres commerciaux. De même pour celles qui lient avec les provinces frontalières.
Antoine Akoka pense dans le même ordre d’idées à la relance de l’agriculture, non pas seulement pour la consommation locale. Mais aussi pour l’exploitation industrielle. Il trouve impérieux de définir un plan provincial d’agriculture modernisée et renforcer les nouvelles techniques d’élevage, en améliorant la pêche et la pisciculture. Il faudra relancer cette agriculture, avec des gros projets ambitieux, créer des coopératives et encadrer les paysans à la pêche et à l’élevage a-t-il indiqué. Ce natif de Sankuru, propose de créer les usines et les industries de fabrication, de transformation et de traitement pour augmenter le PIB à la base.
Il estime également qu’il faut restaurer l’autorité de l’Etat, équiper les policiers et renforcer leurs capacités pour une police républicaine complètement apolitique.
Pour cet universitaire, le peuple du Sankuru est un peuple " fort, travailleur, intelligent et audacieux ". Il suffit seulement d’avoir à la tête de chaque ETD une élite consciente et responsable pouvant orienter la jeunesse au travail et susciter les initiatives collectives pour le projet économique ou de l’ouverture des voies de communication cette partie du pays va entrer de plein pied dans le développement, a-t-il souligné.
Si le Sankuru peut atteindre 10.000km de route viable, à la place 2551 km actuellement, en 2040 le Sankuru peut être une province modèle de la RDC. Il espère que ces 1384km seront reconstruits en toute urgence pour assurer la connexion entre les territoires du Sankuru. Mais il demande aussi que la route nationale soit modernisée, c’est-à-dire asphaltée a précisé cet enfant terrible du Sankuru.
DOMAINE FLUVIAL
Antoine Akoka Makay compare, le Sankuru à une ile entourée des eaux, des rivières : Sankuru, Lomami, Lubilashi, Thuapa et Salongo, les font séparer d’autres provinces voisines. Tous les six territoires du Sankuru ont chacune un port de trafic et de transports des personnes et des biens.
Le Sankuru est la seule province en RDC qui a une grande richesse hydraulique et navigable. Ce réseau déborde la limite administrative et permet de connecter le Sankuru au reste du territoire congolais.
La voie fluviale du Sankuru comprend huit lignes constituées par huit grandes rivières (Sankuru, Lubi, Lomami, Lokenye, Lubefu, Salongo, Tshuapa et Loto). Cette voie constitue l’épine dorsale de transport au Sankuru. Elle desserve l’exportation et l’importation vers les autres provinces voisines
Le Sankuru et son affluent Lubefu constituent l’axe fluvial le plus important par volume et intensité des circulations. Elles desservent les six territoires du Sankuru. Alors que les autres rivières (Lomela, Loto, Lokenye, Lubi, Tshuapa et Lomami) relient deux territoires, une localité à une autre et plus facilement le Sankuru aux autres provinces a-t-il expliqué. Simard Simon TSOUMBOU