Affaire MINOKIN : Les fils Baramoto en procès contre les associés de leur père

Mardi 16 décembre 2014 - 15:34

Il s'ouvre ce matin, au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe, un procès qui oppose les fils de Baramoto, un haut dignitaire du régime de feu Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko, aux associés de leur défunt père dont notamment les libanais Abdoul Karim, Charbel Jaber et El Riz.

En effet, les fils de Baramoto attaquent en justice les associés de leur père pour aliénation de leur héritage, à savoir la minoterie de Kinshasa (MINOKIN). On rappelle que dans le but de servir la Minoterie de Matadi (MIDEMA) dans ses multiples transactions commerciales, Baramoto avait mis en place, le 27 novembre 1989, une firme du nom de Minoterie de Kinshasa (MINOKIN). Il avait mis au-devant de la scène ses trois fils héritiers mineurs dont il avait gratifié des parts sociales. Il avait également comme associés Abdoul Karim, Charbel Jaber et El Riz. Ceux-ci avaient placé aussi leurs parts sociales dans ce business. Bien plus, feu Baramoto avait pesé de tout son poids pour arracher un financement, un crédit, de SOFIDE, sous la gestion du Pdg Kazadi.

Avec la chute du régime Mobutu un certain 17 mai 1997, Baramoto avait pris le chemin de l'exil, comme d'autres barons, hauts dignitaires de ce régime. Le malheur de l'un faisant le bonheur des autres, ces partenaires associés auraient saisi cette occasion en or pour poignarder dans le dos, leur associé congolais. Ils auraient créé, pour ce faire et selon leur propre inspiration, les Kpama bien connus en l'occurrence Baramoto Makalo, Baramoto Yaya… Pis encore, ces associés auraient prétendu que c'est leur père qui leur aurait lui-même cédé leurs parts. Cette version des faits ne tient pas debout, d'autant plus que les héritiers sont devenus tous des majeurs et sont tous encore en vie.

Toutes les voies de négociations pacifiques s'étant soldé par un imbroglio, les héritiers ont décidé de traduire les associés de leur père devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe, pour que justice soit fait. Affaire à suivre.

Michel LUKA

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