A l’occasion de la Journée mondiale de la Sécurité et santé au travail
L’humanité a célébré, hier mardi 28 avril, la journée mondiale de la sécurité et la santé au travail. A Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, l’évènement a été célébré au salon Okapi de l’hôtel Venus, en présence du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, M. Willy Makiashi, de quelques membres du Gouvernement, de la Directrice Générale de l’Institut National de Sécurité Sociale, Mme Agnès Mwad Nawej Katang, d’autres personnalités et de plusieurs représentants du monde de travail.
Invitée à prendre la parole à cette occasion, Agnès Mwad Nawej a fait savoir que la célébration de cette journée à travers le monde est l’occasion de faire aussi le point sur la problématique de la promotion de la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles.
Et tout en rappelant les statistiques alarmantes publiées par l’OIT qui estiment à plus de 2,3 millions de personnes qui meurent chaque année dans le monde des suites d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle, la patronne de l’INSS a souligné la nécessité de la faire de la prévention une priorité absolue pour réduire les risques professionnels, joignant ainsi sa voix à celle de l’Association Internationale de Sécurité Sociale (AISS).
Le rôle de celle-ci en cette matière étant d’accompagner au quotidien les administrations nationales de sécurité sociale à développer une culture de prévention.
Pour la DG de l’INSS, le thème choisi (Bâtissons la culture de prévention dans l’application des normes en matière de sécurité et santé au travail) tombe à point nommé.
Car, ajoute Mme Agnès Mwad, » une culture préventive de sécurité et de santé au niveau national est celle où le droit à un milieu de travail sûr et salubre est respecté à tous les niveaux, où les gouvernements, employeurs et travailleurs s’emploient activement à assurer un tel environnement de travail par la mise en place d’un système de droits, de responsabilités et d’obligations bien défini et où le principe de prévention se voit accorder la plus haute priorité « .
Dans son allocution, la patronne de l’Institut National de Sécurité Sociale est réjouie de constater, sur base des données statistiques relatives au régime général pour l’année 2014, une diminution sensible du nombre d’accidents de travail reconnus et entrainant au moins un jour d’arrêt.
Selon ces données, pour 645.12 travailleurs affiliés, le nombre d’accidents du travail est passé de 2.344 en 2011 à 1606 en 2014. Agnès Mwad Nawej a fait le même constat concernant les accidents mortels dont le nombre a également baissé depuis 2012, passant de 76 cas à 51 cas.
Quant au nombre de maladies professionnelles reconnues, il est tombé à 6 cas en 2014, après un pic de 22 cas en 2011, a fait savoir la DG de l’INSS. Agnès Mwad Nawej Katang s’est dit convaincue que » la culture préventive permettra d’éviter la plupart de ces tragédies par des mesures appropriées.
Egalement persuadée que le système de gestion de la sécurité et de la santé au travail est un e partie intégrante des stratégies pour un travail décent, la patronne de l’INSS plaide aussi pour » des dispositions efficaces pour la formation des travailleurs englobant la collaboration entre les différents partenaires tels que la FEC, l’ANEP, l’Intersyndical, l’INPP, l’INSS, le BIT, et l’OMS pour améliorer les conditions de travail « .
Tout en déplorant le manque d’experts et de conseillers en prévention des risques professionnels auquel le pays est confronté suite aux difficultés financière, Agnès Mwad a toutefois fait remarquer que l’établissement qu’elle dirige déploie d’énormes moyens pour les travailleurs de l’économie informelle qui ont besoin d’être informés, formés et sensibilisés pour améliorer leur environnement de travail.
Par DMK