A l’occasion de 1er anniversaire des manifestations de janvier 2015 : Le Front Citoyen 2016 déplore le comportement de Kinshasa

Vendredi 22 janvier 2016 - 12:56

Les dates du 19 au 23 janvier 2015 restent gravées dans la mémoire de nombreux Congolais, qui se souviennent des répressions sanglantes des braves citoyens congolais marchant contre les dispositions d’une loi électorale conditionnant l’organisation des élections au recensement général de la population. Ce qui devrait automatiquement entrainer un glissement pouvant permettre à Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de son mandat.

 

A cet effet, le Front Citoyen 2016, une plate-forme composée des personnalités politiques et acteurs de la Société civile, dont certains avaient pris part à la Conférence internationale sur le processus électoral en Afrique Subsaharienne, au Sénégal, dénonce le comportement du gouvernement Congolais qui avait déployé des éléments de police pour étouffer les Congolais, qui voulaient rendre hommage aux martyrs du 19 au 23 janvier 2015.

 

Manifestations brutalement réprimées

 

En commémoration de cette semaine historique, le Front Citoyen 2016 avait prévu conférences-débats et messes d’action de grâce sur 44 sites à travers la ville de Kinshasa.

 

Cependant, tôt le matin du mardi 19 janvier dernier, la police a investi ces différents endroits pour empêcher la tenue des activités prévues dans des salles fermées et dans des églises, avant de procéder à l’arrestation de plus d’une cinquantaine de personnes.

 

Il note, dans un communiqué daté d’hier jeudi 21janvier qu’à Binza, à la paroisse Saint Sacrement, des policiers ainsi que des agents des services de renseignement ont été déployés dès 5h00’ du matin.

Vingt-cinq personnes au total, ont été embarquées avec une brutalité inouïe. Parmi elles, quatre journalistes: un reporter de RTVS1, un cameraman de Congo Web TV ainsi qu’un chroniqueur de « Tokomi Wapi ».

 

Au Camp Luka, le Front Citoyen 2016 affirme que six personnes ont été interpellées. A Mont-Ngafula, en face de la résidence du célèbre sculpteur Alfred Liyolo, des participants à une conférence s’apprêtaient à engager des échanges après l’exposé de l’orateur, dans une salle louée à cet effet, lorsque des policiers ont débarqué armes aux poings pour disperser auditoire. Quatre personnes ont été arrêtées. Huit autres ont été appréhendées dans la commune de Lemba, dans des conditions similaires. Ngaba, Kimbanseke et Binza Ozone ont aussi fourni leurs lots de personnes arrêtées puis acheminées vers une destination inconnue.

 

Pour le Front Citoyen 2016, la journée du l9janviera aussi permis de confirmer le recours par des personnes mal intentionnées à des gangs dotés d’armes et d’autres objets contondants pour agresser les manifestants pro-démocratie.” Il est curieux de constater que le pouvoir de Kinshasa ne s’est pas gêné de réprimer violemment des citoyens congolais dans des salles fermées, alors même que le facilitateur désigné par l’Union Africaine séjourne à Kinshasa.

 

Ceci conforte davantage l’inutilité de la mission d’Edem Kodjo et confirme l’analyse du Front Citoyen 2026 sur e double langage du pouvoir en place en RDC qui multiplie lés actes de nature à empêcher toute expression démocratique et l’exercice par les citoyens de leurs libertés les plus fondamentales », tance le Front Citoyen 2016 dans son communiqué.

 

Une enquête exigée

Le Front Citoyen 2016 exige qu’une enquête soit urgemment diligentée par les autorités compétentes afin que les coupables soient sanctionnés conformément à la loi. Le Front Citoyen 2016 prend à témoin la communauté internationale, notamment l’Union Africaine et l’ensemble des envoyés spéciaux, et l’invite à condamner fermement cette répression.

 

La plénière du Front Citoyen 2016 composée de Me Jean-Claude Katende, porte-parole et Floribert Anzuluni, coordonnateur exige la libération de Christopher Ngoy Mutamba. Cet activiste des droits humains avait été impliqué dans la mobilisation de la population pour qu’elle participe aux manifestations du 19, 20 et 21 janvier 2015. Agé de 50 ans, Christopher Ngoy est toujours en détention à la prison centrale de Makala, où il attend son jugement.

 

Par GODE KALONJI