A la suite du communiqué de l’ONU, l’UA, l’UE et l’OIF : Edem Kodjo devient incontournable

Jeudi 18 février 2016 - 11:21
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Après le tête-à-tête de Bruxelles entre l’émissaire de l’Union africaine et le leader de l’Udps, rencontre que plus d’un analyste a qualifiée d’échec, beaucoup sont ceux qui, au sein de la classe politique congolaise, à l’Opposition particulièrement, ont voulu tourner la page Edem Kodjo.

 

Au point que le retour de ce vieux routier à Kinshasa, en vue de poursuivre les consultations politiques, a été violemment critiqué par plusieurs observateurs de la scène politique congolaise.

 

Les commentaires sont allés jusqu’à dire que, faute de moisson conséquente, Kodjo était revenu au Congo pour une randonnée touristique.

 

Département d’Etat

Eh bien, depuis hier, il a été donné à tout le monde de comprendre que l’arrivée de l’ex-homme d’Etat togolais dans le processus du Dialogue en Rdc, n’est pas à prendre à la légère.

 

Edem Kodjo se trouve à Kinshasa avec le mandat exprès de la Communauté internationale. Le Palmarès l’avait anticipativement révélé au lendemain de la rencontre de Bruxelles

 

Nous avons fait savoir que dans le protocole de la mission confiée à Kodjo, l’option de l’échec a été catégoriquement exclue. L’émissaire de l’Union africaine est donc venu en Rdc pour réunir tous les éléments susceptibles de faire avancer le pays sur le pas du Dialogue. Malheur à qui va continuer à ignorer cet important acteur de la Communauté internationale ayant débarqué entre nos murs.

 

Le communiqué de l’Onu, l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation internationale de la francophonie l’a fait savoir on ne peut plus clairement.

Il apparaît ainsi que le tableau que va tracer Kodjo de la classe politique congolaise, sera celui que va suivre la Communauté internationale

 

Et tout indique, à voir la méthode de travail du Togolais, qu’il s’évertue désormais à classifier les acteurs politiques congolais en deux groupes distincts : celui de ceux qui sont sincères, malgré les doutes et les divergences majeures et tiennent à faire avancer les choses au Congo-Kinshasa. De l’autre côté, le camp de ceux qui cherchent la complication pour la complication. Qui sont prêts à mettre le feu à la case familiale à la moindre occasion.

 

Une fois ce tableau établi de manière claire, la Communauté internationale va naturellement lancer une des dernières mises en demeure à la classe politique congolaise avant de prendre les choses en main.

 

Sans conteste, on risque de revenir à la situation de Sun City où il est honnête de le reconnaître, le compromis politique était moins le fruit de la volonté politique des acteurs congolais que des mesures de contrainte imposées par la Communauté internationale Dans son livre “Le Choix de la liberté“, Jean-Pierre Bemba explique comment le Département d’Etat américain a pesé lourd pour contraindre toutes les parties congolaises à arrêter la guerre sans condition.

L’appel était une menace. Nous ne sommes pas loin de ce schéma.

Par LP

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