RDC: Google, Facebook, Twitter, TikTok… ne paient pas d’impôts malgré leurs profits (Min. Économie numérique)

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Les géants de la tech tels que Google, Facebook, Twitter, TikTok, Shein et Alibaba ne s'acquittent pas d'impôts en République démocratique du Congo (RDC), malgré les bénéfices qu'ils y réalisent. Le gouvernement congolais envisage actuellement d'instaurer un prélèvement fiscal sur les activités de mastodontes.

C'est le ministre de l'Économie numérique, Augustin Kibassa, qui a annoncé cette réflexion le mardi 25 novembre dernier, lors du panel ministériel au forum international Africa Digital Innovation Summit (ADIS 2025) qui se déroule à Kinshasa.

« Au niveau du ministère, nous réfléchissons s’il faut passer par la sous-région ou si nous pouvons tenter seuls étant donné que nous sommes un grand pays avec plus de 100 millions d’habitants. Des contacts sont déjà en cours », a déclaré le ministre.

Il a également souligné: « Il y a des pays qui ont pu tenir pour que les GAFAM puissent tenir compte de leurs voix. Ils œuvrent ici sans payer aucun impôt. Ça fait souffrir l’économie alors qu’ils gagnent beaucoup d’argent ici. Je crois qu’ils ont intérêt à nous écouter. »

Concernant le contenu proposé par certaines de ces entreprises en RDC, le ministre a insisté sur la nécessité d'une régulation accrue.

« Quand vous regardez le contenu de TikTok en Chine, il est largement différent de ce que nous voyons ici. Là-bas, il y a plus de contrôle. Leurs contenus sont plus éducatifs. En ce qui nous concerne, il est temps que ça s’arrête […] Il faudra aussi que la sanction soit assortie, sinon nous avançons droit dans le mur. Nous devons prendre des mesures pour éviter ce que nous vivons aujourd’hui. Ça concerne tous les réseaux », a-t-il ajouté.

Lors de ce panel ministériel, Raïssa Malou, ministre de l'Éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté, a souligné l'importance d'une jeunesse capable de développer des solutions et des contenus adaptés aux besoins locaux.

« D’un côté il y a la régulation gouvernementale et de l’autre côté il y a aussi la responsabilité des utilisateurs. Il est temps que nous produisions nos propres contenus de qualité. Nous devons ainsi former des jeunes dans des disciplines techniques afin qu’ils soient capables de développer nos propres solutions plutôt que de toujours consommer ce qui vient d’ailleurs. Ces formations doivent se passer à l’université tout comme à l’école secondaire », a-t-elle ajouté.

Il convient de rappeler que ADIS 2025 est organisé par la RDC seule, contrairement aux trois premières éditions qui étaient co-organisées avec la société marocaine One Africa. L’Agence pour le développement du numérique (ADN), un service spécialisé de la présidence de la République, est au cœur de cette initiative.

Bienfait Luganywa

 

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