La récente suspension des activités de plusieurs partis politiques de l’opposition, notamment le PPRD, l’ATD, LGD, PISTE pour l'émergence et l’AAP, continue de susciter de vives réactions dans la sphère politique nationale.
Dans une interview accordée à 7SUR7.CD le samedi 02 octobre 2025, l’ancien ministre des postes et télécommunications, Emery Okundji estime que cette décision du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur constitue une « violation intentionnelle et manifeste » de la Constitution.
Selon lui, le pluralisme politique, garanti par la loi fondamentale, est un acquis démocratique intouchable.
« L’opposition politique est reconnue dans notre pays avec les droits liés à son existence, à ses activités et à sa lutte pour la conquête démocratique du pouvoir. Ces droits-là sont sacrés », a rappelé Okundji, citant l’article 8 de la Constitution.
L'élu du Sankuru souligne également que le pluralisme politique fait partie des matières dites “verrouillées”, ne pouvant faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. De plus, l’article 220 interdit toute restriction dans l’exercice des droits et libertés des citoyens. La suspension des partis de l’opposition apparaît, selon lui, comme une atteinte grave à la démocratie et à l’État de droit.
« Prendre des arrêtés suspendant les partis politiques de l’opposition est une violation manifeste de notre loi fondamentale. Nous exigeons au vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur de rapporter immédiatement ses arrêtés ministériels. Car, comme le stipule l’article 62 de la Constitution, nul n’est censé ignorer la loi », a déclaré Emery Okundji.
La sortie médiatique de ce dernier intervient dans un contexte politique tendu, marqué par des débats sur les libertés publiques et la place de l’opposition dans le processus démocratique.
Roberto Tshahe Da Cruz