 
Selon le président de la République, Félix Tshisekedi, il va falloir mobiliser, après la guerre au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, 5 milliards de dollars pour la réouverture des écoles, la réhabilitation des centres de santé, la reconstruction des routes, le rétablissement des services sociaux essentiels et le retour des personnes déplacées.
À Paris, où il a pris part à la conférence internationale sur la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, le chef de l’État congolais s’est engagé à lancer un plan d’aide d’urgence juste après la guerre pour ces deux provinces.
« Dès la fin des hostilités, nous lancerons un plan d’aide d’urgence pour la reconstruction du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Ce plan, que nous concevons comme un pacte national et international, intégrera, dans une approche concertée, coordonnée et cohérente, l’ensemble des programmes et projets destinés à la stabilisation, au relèvement et au développement durable des provinces affectées », a déclaré Félix Tshisekedi.
Le deuxième engagement pris par Félix Tshisekedi est de protéger les plus vulnérables et de responsabiliser les auteurs des exactions.
« Nous allons renforcer notre cadre juridique relatif à la protection des déplacés et des victimes de catastrophes humanitaires, notamment par l’intégration en droit national de la Convention de Kampala de l’Union africaine et l’adoption d’un dispositif légal pérenne de financement de l’action humanitaire et de réduction des risques », a-t-il poursuivi.
Le dernier engagement pris par le chef de l’État est de transformer la crise en levier de stabilité régionale.
« Nous ne venons pas seulement demander de l’aide humanitaire. Nous venons défendre une vision politique : la paix durable dans les Grands Lacs ne sera possible que si la région choisit l’intégration économique et la prospérité partagée plutôt que le pillage et la prédation », a-t-il ajouté.
En contrepartie, Félix Tshisekedi a notamment demandé à toutes les parties impliquées dans la résolution de la crise dans l’Est de la RDC de s’aligner à la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU et d’appeler, « clairement et sans ambiguïté », au retrait des rebelles des zones qu’ils occupent et au retrait des forces étrangères du territoire congolais.
« Toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais. Là-dessus, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral », s’est montré intransigeant le président de la République.
Bienfait Luganywa
 
     
 
 
 
 
 
