Lualaba, Espace Kasaï, Kongo Central, Kwilu... : La SICOMINES S.A. contribue à l’interconnexion du réseau routier, accélérant la concrétisation des retombées du peuple [ Tribune ]

Mercredi 27 août 2025 - 16:51
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Lancement des indemnisations pour la rocade de Kinshasa, succès du tronçon d’essai Mbuji-Mayi–Nguba et progression de front des chantiers Lac Mukamba-Lusambo et Manterne-Tshela-Singini. Ainsi peuvent se résumer les grandes activités en ce mois d’août 2025 impliquant la SICOMINES S.A…. 


 
 
Les dernières nouvelles en date concernant le contrat sino-congolais sont le lancement, entamé depuis le 19 août 2025, des opérations d’indemnisation financière des personnes affectées par le projet des Rocades de Kinshasa, opérations précédées cinq jours plus tôt par la visite effectuée sur le chantier par le nouveau ministre des ITP John Banza Lunda le 14 août dernier. 

C’est le même jour que le constructeur CISC a livré l’information faisant état du succès enregistré dans la section d’essai en béton du lot 5 du projet routier Mbuji-Mayi-Nguba reliant le Kasaï Oriental au Lualaba, projet en réalisation par CREC-7. Est mis en exergue le respect scrupuleux des spécifications techniques et des normes de conception par l’équipe en charge du projet. Cette équipe, signale-t-il, s’est employée à appliquer un contrôle rigoureux à chacune des six étapes retenues. Mais pour quel impact pour les populations riveraines ? C’est à cet exercice que se livre ce survol…
 
 

POUR LES ESPACES KASAÏ ET LUALABA


 
Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, est une ville de de près de plus 3.500.000 âmes sur une superficie de 9.545 km2. Autrefois qualifiée de capitale du diamant industriel, elle est dans le processus de reconquête de ses atouts agricoles et miniers. Le sous-sol de la contient aussi du cuivre, du cobalt, du fer etc. pendant que le sol offre une gamme de produits agricoles comme le maïs, le manioc, le riz, les arachides, l’igname…
Nguba, par contre, est un petit centre de près de 2.500 habitants. Il a cependant l’avantage d’être le passage obligé entre les richesses provinces minières du Kasaï Oriental et du Lualaba.

Aussi, la route Mbuji-Mayi/Nguba, longue de 848 km, permet-elle à ces deux provinces d’entretenir des échanges interprovinciaux importants, surtout quand on sait que le Lualaba, à l’instar du Haut Katanga, ouvre la RDC sur l’Afrique australe.

« La réussite de ce tronçon expérimental fournit une base technique précieuse pour le déploiement à grande échelle des travaux ultérieurs », signale SISC qui met l’accent sur la consolidation des travaux de réhabilitation et de modernisation du pont Luilu jeté sur la rivière Lubudi et réputé stratégique puisque répondant aux besoins vitaux de la région concernée.

Les défis relevés étant l’instabilité du sol, l’étroitesse de l’espace et la logistique difficile, les travaux entrepris visent le renforcement des fondations, la réparation des fissures et le remplacement du tablier.

Au final, le rétablissement de la sécurité, l’amélioration de la mobilité et la stimulation de la croissance sont aujourd’hui une réalité palpable. « Ce projet concret démontre l’efficacité de la coopération sino-congolaise en matière d’infrastructures », indique la dépêche.


 
POUR LES ESPACES KASAÏ


 
Dans une autre datant du même jour et publiée encore par SISC, il est question d’achèvement de l’installation du premier conduit circulaire en béton armé sur la route lac Mukamba-Lusambo longue, elle, de 128 km et reliant le Kasaï Oriental avec le Sankuru.

« Ces conduites - éléments essentiels du système de drainage du tronçon concerné - assurent une base solide pour la stabilité et la durabilité de la route une fois réhabilitée, notamment pendant la saison des pluies », précise la dépêche qui relève que « Cette avancée crée également des conditions favorables à l’accélération des travaux de la couche de fondation de la chaussée ».

Situé précisément dans le district de Lulua (duquel la ville de Luluabourg, actuellement Kananga, tire son nom) le Lac Mukamba se trouve au Kasaï Central, province voisine à la fois du Kasaï Oriental, du Sankuru et du Lualaba, tout l’étant pour la province angolaise de Lunda Norte.

Lusambo, ville de plus de 1.500.000 âmes pour 16.508 km2, est le chef-lieu du Sankuru, province dotée de ressources naturelles agricoles (riz, manioc, canne à sucre, haricot, banane, etc.) et minières (diamant, de coltan, de mercure, de cuivre…).

Pour le constructeur SISC, « La réussite de ce tronçon expérimental fournit une base technique précieuse pour le déploiement à grande échelle des travaux ultérieurs ».


 
ESPACES KWILU ET KONGO CENTRAL


 
Pour les Espaces Kwilu et Kongo Central, le contrat sino-congolais managé par la SICOMINES S.A. assure le financement de la route Ingudi-Idiofa sur la RN 20, dans Kwilu ; ex- Bandundu, et le tronçon Manterne-Tshela-Singini sur la RN 12, province du Kongo Central.

Idiofa est un territoire du Kwilu avec plus de 2.500.000 habitants pour 18.672 km2. Terre à vocation agricole, y sont pratiqués l’agroalimentaire (manioc, maïs, arachide, le millet, le soja, la courge…), l’élevage (volaille, caprin, porcin, ovin et bovin répandu à travers tout le territoire et la pêche.

Ingudi est un village situé dans le territoire de Gungu, territoire de près de 1.500.000 habitants pour une superficie de 14.757 Km2. Son atout est d’être sur la bifurcation de la RN20 longue de 602 km débouchant sur la ville de Mweka, dans le Kasaï Central, sur la RN21.

Bien que les travaux engagés sur la route Ingudi-Idiofasoient à titre expérimental en ce que la couche de fondation est en gravier granulométrique, les ingénieurs espèrent en tirer un procédé adapté au sol local. La section retenue à cet effet est d’une longueur de 200 m, d’une largeur de 8 m et d’une épaisseur de 20 cm.

« L’équipe du projet Sinohydro 1 a strictement suivi le tracé établie pour mettre en œuvre une surveillance dynamique et un contrôle précis sur les étapes clés tels que les indices des matières premières, l’épaisseur de pose à l’état lâche et le nombre de passes de compactage. La mission de contrôle congolaise et les experts techniques du projet ont assuré une supervision tout au long du processus pour garantir la qualité et la sécurité des travaux », annonce la dépêche qui signale que « La deuxième phase du projet de construction de la route Ingudi-Idiofa (RN20) dans la province du Kwilu, Sud-ouest de la RDC, financé par la SICOMINES dans le cadre du programme Sino-Congolais, a été achevée et remise officiellement aux autorités locales, tandis que la troisième phase a été réceptionnée provisoirement par la satisfaction des parties prenantes commises à l’exécution des travaux».

Conviction de l’ingénieur Daniel Ndombe de l’ACGT : « Les habitants d’Idiofa pourront acheminer plus facilement leurs produits agricoles. Ceux de Kikwit et Kinshasa auront accès à des produits de qualité ».

Entre-temps, pour le tronçon Manterne-Tshela-Singini au Kongo Central, tous les espoirs sont permis. C’est la raison pour laquelle, en date du 6 août dernier, il a été procédé à l’essai de déflexion sur la chaussée bitumeuse sur la vingtaine de km de cette bretelle.

Objectif : « garantir la qualité des travaux routiers, améliorer la stabilité structurelle des chaussées en béton bitumeux et prolonger leur durée de vie ».

Manterne est une cité située sur l’axe Matadi-Boma sur la RN1 et la RN12, dans le Kongo Central. Pour rappel, la RN1 s’étend sur 3.086,7 km allant Banana à Sakania en passant par Moanda, Boma, Matadi, Mbanza-Ngungu, Madimba, Kinshasa, Kenge, Kikwit, Tshikapa, Bulunga, Kananga, Mbujimayi, Mwene-Ditu, Kamina, Bukama, Lubudi, Likasi et Lubumbashi.  Une véritable épine dorsale dans la partie sud du pays.

La cité constitue la porte d’entrée ou de sortie principale du tronçon Tshela de la RN12, district abritant plus de 500.000 habitants sur 3.090 km2. D’une vocation agricole avérée, Tshela a une couverture forestière évaluée à 77 % de sa superficie terrestre. Ce qui en fait l’un des poumons verts de la RDC. Quant à Singini, c’est le village natal du premier chef d’Etat congolais Joseph Kasa-Vubu.

D’où tous ses atouts économiques et touristiques que représente cette route. De quoi affirmer qu’en conciliant les exigences de l’interconnexion des infrastructures routières entre une dizaine de provinces au travers de leur financement, la SICOMINES S.A. veille au grain pour la concrétisation de tous les projets concernés par le contrat sino-congolais, mais aussi et surtout préserver sa crédibilité en tant que fleuron de la coopération entre la Chine et la RDC, d’abord entre les peuples chinois et congolais.
 
Simon Mutombo, journaliste indépendant

 

AfroPari Août 2025