
Une mission de vérification diligentée par le ministre provincial de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières du Haut-Katanga, Jean-Jacques Kashiba Tambo, a confirmé l’érection de deux centres de santé par des sujets zambiens à environ 300 mètres à l’intérieur du territoire de la République démocratique du Congo, précisément à Simete, localité frontalière de Kilela Balanda dans le territoire de Kambove, à quelque 210 kilomètres de la ville montagneuse de Likasi.
La nouvelle a été confirmée par l'envoyé du gouvernement provincial du Haut-Katanga après l'alerte des populations de ce coin. Accompagné du grand chef Mpande, de l’administrateur du territoire de Kambove, du chef de secteur de la Lufira, du directeur provincial de la direction générale de migration et des services de sécurité, le ministre Jean-Jacques Kashiba a personnellement supervisé la vérification des bornes frontalières. Le constat technique a confirmé un empiétement territorial avéré.
« Il y a eu des confusions par rapport aux limitations entre le Congo et la Zambie. La raison pour laquelle nous sommes venus nous enquérir de la situation, pour voir clairement là où il y a notre frontière, la séparation entre le Congo et la Zambie. Heureusement, nous sommes à Simete. Nous nous sommes rendus compte qu’il y a confusion, parce qu’ici c’est au village, alors la population construit n’importe comment. Nous sommes descendus sur terrain pour palper du doigt la vérité », a-t-il déclaré à la presse le mercredi 20 août 2025.
Le ministre provincial de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières a tenu à rappeler l’importance d’un équilibre entre la fraternité des communautés voisines et la défense de l’intégrité territoriale.
« Il reste maintenant le problème de l’État congolais et de l’État zambien pour régler la suite. J’ai sensibilisé la population à vivre ensemble dans la paix, mais dans le respect des frontières », a-t-il martelé.
Cette affaire met en lumière la fragilité de la frontière RDC-Zambie, souvent source de tensions malgré la matérialisation par des bornes. Les liens transfrontaliers historiques entre les communautés locales favorisent parfois des chevauchements, mais les autorités congolaises affirment leur volonté de préserver l’intégrité du territoire tout en maintenant de bonnes relations de voisinage.
Patient Lukusa, à Lubumbashi