
Neuf ans se sont écoulés depuis que le chef coutumier Kamuina Nsapu, de son vrai nom Jean Prince Mpandi, a été abattu le 12 août 2016.
Pour la Société congolaise de l’État de droit (SCED), qui a suivi pas à pas les développements de ce drame, l’heure n’est plus aux silences ni aux récits fragmentés, il faut activer les mécanismes de vérité pour lever le voile sur les zones d’ombre qui entourent cette tragédie.
« Il convient de relever que, 9 ans jour pour jour, la vérité autour de cette nébuleuse n'a jamais été établie. Il va falloir absolument pour que plus jamais ne soit ainsi, que des mécanismes de vérité soient actionnés et qu'on arrive à connaître la vérité, d'établir la lumière sur le pourquoi, comment, le peuple centre kasaien a su niveler aussi bas pour en arriver aux actes d'une atrocité inimaginable », déclare à 7SUR7.CD jeudi 14 août 2025, Dominique Kambala Directeur Général de la SCED.
Cette structure citoyenne souligne que la Commission Provinciale Vérité, Justice et Réconciliation qui a été créée pour faire la lumière sur ce dossier est confrontée à de difficultés énormes, c'est notament le fait que, la Commission ne dispose pas de moyens de sa politique.
Ce crime, loin d’être un simple fait divers, a ouvert l’une des pages les plus sombres de l’histoire récente du Kasaï.
Jadis perçue comme un havre de paix au cœur de la République démocratique du Congo, la région a basculé dans un cycle infernal de violences, où affrontements sanglants et exactions ont rythmé le quotidien. La milice qui porte le nom du chef assassiné s’est dressée contre les forces loyalistes, plongeant villages et cités dans le chaos. Le bilan humain est effroyable : morts par centaines, déplacements massifs. Les principales victimes sont les femmes et enfants.
Alain Saveur Makoba, à Kananga