Ituri : le Conseil provincial de la jeunesse rappelle que "la paix ne se négocie pas éternellement avec ceux qui tuent”

Mardi 24 juin 2025 - 13:00
Image
Image

Deogratias Bungamuzi, président du Conseil provincial de la jeunesse en Ituri, indique que le dialogue Aru II illustre une approche politique déséquilibrée et dangereusement déconnectée des réalités locales sur le terrain.

Selon lui, pour faciliter le retour d'une paix durable, il est très important pour le gouvernement congolais de planifier des actions militaires coordonnées contre les groupes armés réfractaires au processus de paix.

“Tant que l'option militaire contre tous ces groupes armés n'est pas intégrée de manière claire, coordonnée et assumée, ce dialogue est voué à l'échec. Les expériences précédentes sont claires, car les résolutions sans effet coercitif n'ont jamais empêché les massacres, les enlèvements ni les pillages. La paix ne se négocie pas éternellement avec ceux qui tuent chaque nuit”, peut-on lire dans sa communication parvenue à 7SUR7.CD, ce mardi 24 juin 2025.

Le responsable de cette structure de la jeunesse iturienne déplore cependant l'absence des jeunes, pourtant principales victimes et acteurs des dynamiques de paix en Ituri. Il ajoute que cette absence violerait la lettre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité de l'ONU qui reconnaît “le rôle crucial des jeunes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix.”

Six (6) groupes armés en province de l'Ituri à savoir : la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC), Force de résistance pour l'intégrité du Congo (FRPI), Chini ya Tuna, l'autodéfense de la province de l'Ituri (MAPI) prennent part à ce dialogue qui s'est ouvert lundi 23 juin 2025. Ces pourparlers qui vont durer 5 jours visent à aboutir à une cessation des hostilités.

Il convient de rappeler que ce dialogue est le second après celui tenu entre mai et juin 2023 à Aru où les groupes armés locaux se sont engagés à cesser les hostilités.

Joël Losinu, à Komanda