
La 2e édition du Forum du bassin du Congo sur les ressources en eau se tient à Kinshasa depuis le mardi 10 juin dernier. L’événement rassemble des décideurs, des bailleurs de fonds, des scientifiques et des étudiants venus de près de 30 pays à travers le monde. Il est organisé par l’École régionale de l’eau de l’Université de Kinshasa et le Centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo (CREEBaC).
Durant quatre jours, les participants vont réfléchir sur le thème principal : « Libérer le potentiel des services des ressources en eau en vue d'atteindre le développement durable dans le bassin du Congo ».
« Nous allons recueillir pendant ce forum les informations importantes qui peuvent être utilisées afin d’appuyer les décisions de gestion durable des ressources en eau du bassin du Congo qui joue un rôle qui va au-delà des frontières de nos pays. Il joue un rôle global dans l’atténuation des effets du changement climatique », a déclaré le professeur Raphaël Tshimanga, directeur de l’École régionale de l’eau.
Selon lui, l'eau présente dans la région est un vecteur de développement. Cependant, cette ressource est souvent mal exploitée par les pays et les investisseurs.
« À partir de l’eau, nous avons l’énergie propre, la biodiversité aquatique, les forêts inondées, les tourbières et les zones humides ; grâce à l’eau, nous pouvons développer l’industrie extractive, faciliter le transport pour connecter les entités territoriales décentralisées et différents pays du bassin afin d’assurer l’échange des biens et services. Grâce à l’eau, nous pouvons cultiver toute l’année et ne pas dépendre uniquement de l’agriculture pluviale », a ajouté le scientifique.
Lors de l’ouverture des travaux, le ministre de la Recherche scientifique, Gilbert Kabanda, a appelé à l’union des parties prenantes pour protéger les ressources en eau de la région, de plus en plus menacées par le changement climatique.
« Ce trésor est aujourd’hui exposé à des menaces multiples telles que le changement climatique, la déforestation accélérée, les pollutions industrielle, minière et domestique, ainsi que le déficit en infrastructures scientifiques et technologiques. D’où la nécessité pour nous, décideurs, gestionnaires et chercheurs, de bâtir ensemble une vision commune pour l’avenir du bassin », a déclaré le ministre.
Les travaux se déroulent en groupes autour de six sous-thèmes : eau-climat-forêt-biodiversité-carbone ; eau et transition énergétique ; eau, navigation et économie bleue ; eau, agriculture et sécurité alimentaire ; eau potable, hygiène et assainissement ; ainsi qu’eau, société, secteur privé et gouvernance.
Bienfait Luganywa