
Un groupe des Wazalendo, membres de la Réserve de l’armée et de la défense (RAD) a exprimé ce mardi 22 avril 2025, son désarroi face à l’absence d’assistance dont il fait l’objet depuis son arrivée à Kindu.
Ces combattants affirment avoir répondu à l’appel du chef de l’État, les invitant à se mobiliser pour défendre la nation.
Ils disent séjourner dans la ville de Kindu depuis plus d’un mois, loin de leurs milieux d’origine, sans bénéficier d’aucune prise en charge de la part des autorités provinciales.
"Depuis que nous avons été réunis à Kindu pour notre déploiement sur le champ de bataille, jusqu'à ce jour, nous totalisons un mois et plus sans la moindre assistance de l'autorité provinciale" peut-on lire dans leur mémorandum lu en swahili.
Ils dénoncent par ailleurs une marginalisation qu’ils jugent incompréhensible, surtout lorsqu’ils constatent que d'autres groupes similaires, sur place, reçoivent un accompagnement et une attention particulière de la part des autorités locales.
Selon eux, malgré leurs multiples démarches, ils se heurtent à une indifférence persistante des responsables provinciaux, notamment du gouverneur et du ministre provincial chargé de l'Intérieur.
De son côté, le gouverneur de province, par l’entremise de son porte-parole, Augustin Mwangu, décline toute responsabilité dans cette affaire.
Le chef de l’exécutif provincial estime que la prise en charge des Wazalendo relève des points focaux désignés par la Présidence de la République pour gérer cette catégorie de combattants.
"Le gouverneur de province ne gère pas les Wazalendo. Il faut aussi préciser qu'il y a deux types de Wazalendo : il y a des Wazalendo qui relèvent de la réserve armée de la défense, RAD, qui ont pour chef le général Badiri; il y a également des Wazalendo qui sont autonomes et qui relèvent d'un point focal. Ce n'est pas un secret ", a-t-il indiqué.
Cette posture alimente davantage le malaise au sein des Wazalendo qui espèrent toujours une réponse claire et un soutien concret à leur engagement patriotique.
Le renvoi de responsabilité pourrait compromettre les efforts de mobilisation nationale initiés dans le cadre de la défense de l’intégrité du territoire.
Morisho Tambwe, à Kindu