Est de la RDC : près de 300 cas d'assassinats et d'exécutions sommaires enregistrés entre le 6 et le 11 avril

Dimanche 13 avril 2025 - 15:42
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Le ministère de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières a, dans un communiqué transmis à 7SUR7.CD ce dimanche 13 avril 2025, accusé l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC de continuer à commettre des actes de violation de l'intégrité territoriale de la RDC, en procédant par les assassinats, des tortures, des viols et des pillages dans l'Est du pays.

Selon cette source, les faits récents sont près de 300 cas de torture enregistrés dans les zones sous leur contrôle, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

« 52 morts, parmi lesquels un malade tué par balle sur son lit à l'hôpital de Kyeshero, à la suite de l'attaque armée organisée et simulée par l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC contre les populations civiles de la ville de Goma et de ses environs, dans la nuit du 11 au 12 avril 2025, afin de détourner le regard du monde porté sur les crimes odieux et ciblés perpétrés contre les populations civiles. 297 cas d'assassinats et d'exécutions sommaires, 72 cas de viols, des centaines de disparus, plus de 146 cas de tortures corporelles ainsi que plusieurs cas de pillages (plus de 2.000 vaches et des véhicules) enregistrés entre le 6 et le 11 avril 2025 », a-t-on lu dans ce communiqué signé par Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre de l’Intérieur.

Par ailleurs, il a révélé que les différents braquages, pillages, vols et rafles opérés par l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC sur les populations et les institutions financières dans les zones occupées dans l’Est de la RDC, constituent un mécanisme de financement de la guerre par Kigali, « qui éprouve, à ce jour, d'énormes difficultés pour prendre en charge » ses militaires et supplétifs illégalement déployés sur le sol congolais.

Enfin, le ministère de l'Intérieur a indiqué que l'armée rwandaise et ses supplétifs se préparent à commettre de nouveaux massacres et assassinats ciblés contre les populations civiles dans les zones occupées, afin de tenter « désespérément » de faire chanter les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Raphaël Kwazi