Le caucus des élus de la province du Kasaï (députés nationaux et sénateurs) ont, au cours d'un dîner de travail organisé le mardi 25 mars 2025, fait un état des lieux des infrastructures en province.
Ces élus ont présenté un tableau sombre des infrastructures en province à leurs invités, notamment, le ministre des Infrastructures et travaux publics (ITP), le directeur général du Fonds national d'entretien routier (FONER), le directeur général de l'Office des voiries et drainage (OVD) et le responsable de l'entreprise TOHA Investiments, qui exécute les travaux de construction de la route Tshikapa-Kandjaji.
Selon le président du caucus des élus du Kasaï, le député national Guy Mafuta Kabongo, le constat sur la situation des infrastructures au Kasaï est amer.
"Le constant est assez alarmant dans la mesure où la lutte anti-érosive n'a pas beaucoup évolué, le projet Tshilejelu n'a pas connu un vrai début d'exécution, le port d'Ilebo continue à périr, les différents ponts pour lesquels nous avons mené des plaidoyers n'ont pas encore reçu de financement pour les jeter, notamment celui de Lunyeka pour lequel il ne faut que 120.000$ pour que ce pont déjà disponible au Kasaï soit jeté sur la rivière Lunyeka. À Luebo, plusieurs érosions. Donc tout ne marche pas", a expliqué Guy Mafuta Kabongo, président du caucus des élus du Kasaï.
Les élus du Kasaï reconnaissent tout de même le problème qui se pose pour le décaissement des fonds. Ils exigent que les travaux pour lesquels les fonds ont été décaissés, puisse démarrer.
"Il y a un problème de financement qui se pose. Maintenant, nous disons, le peu qu'il y a, il faudrait qui ait de l'équité, autant on peut avoir fait 10 kilomètres à l'Est, il faut aussi en faire 10 au centre du Congo, autant que Tshilejelu a connu un début d'exécution plus au moins heureuse à Mbuji-Mayi et à Kananga, autant on devrait avoir également une exécution du projet Tshilejelu au Kasaï à Tshikapa, ce genre de disparité frustre quand même", a dit Guy Mafuta.
Les élus du Kasaï et leurs hôtes doivent se retrouver dans trois mois pour réévaluer l'exécution des différents projets prévus pour lesquels les fonds sont disponibles. Les députés nationaux et sénateurs du Kasaï ont promis d'élargir leurs échanges dans d'autres secteurs de la vie.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa