
Les agents de l'Institut supérieur des techniques médicales de Lubumbashi (ISTM) ont fermé les bureaux des membres du comité de gestion et exigent une nouvelle équipe après dix années de gestion jugée « déplorable ».
Dans une déclaration adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), le jeudi 20 mars 2025 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD vendredi dernier, ces travailleurs expriment leur exaspération face à un comité de gestion qui, selon eux, ignore leurs revendications et compromet leur bien-être. Ils dénoncent notamment l'absence de mécanisation pour plus de 80 % d'entre eux, les condamnant à vivre avec une simple prime locale au taux de 2.000 francs congolais. Ce montant, dérisoire, est versé de manière aléatoire, sans régularité ni garantie.
« Nous totalisons aujourd’hui un retard de 12 mois sur le paiement de nos primes locales des années académiques antérieures et de 5 mois pour l’année académique en cours », précisent-ils dans leur déclaration.
Les agents reprochent également au comité de gestion une série de dysfonctionnements graves, notamment l'irrégularité du paiement des primes locales, l'absence de réajustement des primes selon les taux officiels de la Banque centrale du Congo (BCC), l'attribution inéquitable des primes de collaboration, le cumul de fonctions par certains agents et l'absence d’élections pour une délégation syndicale représentative.
Exaspérés par l’inaction du comité de gestion, les agents de l'ISTM/Lubumbashi ont pris une décision drastique.
« À compter de ce jour, nous avons décidé de fermer tous les bureaux des membres du comité de gestion actuel. Nous leur interdisons également l’accès aux sites de l’ISTM/Lubumbashi ainsi qu’aux comptes bancaires de l’institution, jusqu’à la mise en place d’un nouveau comité », ont-ils déclaré.
Ils exigent ainsi la nomination immédiate d’une nouvelle équipe dirigeante, composée de personnes compétentes et indépendantes, afin de restaurer la dignité et les droits des agents.
Les agents appellent à une réaction rapide de la Ministre de l’ESU pour éviter une crise institutionnelle majeure. Ils rappellent une maxime éloquente :
« Face à l'indignité qui nous frappe et au non-respect de nos engagements vis-à-vis de nos familles, nos loyers, le minerval de nos enfants, et nos soins de santé, nous exigeons une action immédiate. Nous demandons donc la nomination urgente d'un nouveau comité de gestion composé des enfants maison autres que ceux qui ont été dans ce comité », a-t-il souhaité.
Les efforts de 7SUR7.CD pour entrer en contact avec les membres du comité de gestion de l'ISTM/Lubumbashi sont restés vains. La situation actuelle de l'ISTM/Lubumbashi est un véritable test pour le gouvernement et les autorités de l’ESU. Vendredi, certains membres du comité de gestion ont travaillé à l'aide des éléments de la Police nationale congolaise (PNC).
Patient Lukusa, à Lubumbashi