
Des activités socioéconomiques restent paralysées dans plusieurs quartiers de Mabalako, une agglomération se trouvant dans le groupement Baswagha-Madiwe, secteur Beni-Mbau en territoire de Beni depuis maintenant 3 jours.
Cette situation est due aux heurts entre deux factions d'autodéfense armées qui se disputent le contrôle de l'entité.
Selon la société civile dudit groupement, qui a rapporté la nouvelle à 7SUR7.CD ce jeudi dans un entretien téléphonique, depuis lundi dernier jusqu'à ce jeudi, tout tourne au ralenti.
"La situation reste confuse à Mabalako précisément dans les quartiers Kamaume et Mangalala. Il y a deux groupes d'autodéfense dits Wazalendo qui se battent pour le contrôle de la zone. Depuis le lundi, des armes lourdes et légères sont entendues n'importe quand. Cette situation a créé un déplacement massif des habitants et la paralysie des activités. Les secteurs les plus touchés sont notamment la santé où le centre de santé local a fermé ses portes et plus de 10 écoles secondaires et primaires ne fonctionnent plus", a fait savoir Justin Kavalami, président de la société civile du groupement précité.
Ce défenseur des droits humains appelle les autorités compétentes à prendre cette situation au sérieux pour éviter les dégâts humains et matériels les jours qui viennent.
"(...) La population se demande si réellement les autorités compétentes voient ce qui se passe à Mabalako. Ces groupes armés doivent se retrouver dans un lieu de cantonnement ou à la ligne de front contre les agresseurs et non s'affronter là où il n'y a pas d'ennemis. Ils doivent dialoguer rapidement pour vite trouver la solution", a exhorté Justin Kavalami.
Certaines sources officielles, dont les chefs de base contactés dans le secteur Beni-Mbau pour la cause, ont confirmé le fait. Néanmoins, toutes ces sources ont renvoyé la responsabilité aux autorités de la défense nationale, les appelant à délocaliser ces deux groupes d'autodéfense qui sont à la base de la paralysie d'activités sur place.
Selon des sources indépendantes, l'un de ces deux groupes qui s'affrontent a été à la base de la mort d'une dizaine de personnes le mois dernier. Les victimes étaient en majorité des enfants.
Bantou Kapanza Son, à Beni