
À l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, le coordonnateur du Système des Nations Unies en République Démocratique du Congo (RDC), Bruno Lemarquis a, dans une déclaration transmise à la rédaction de 7SUR7.CD ce dimanche 9 mars 2025, mis l’accent sur l’intensification des violences basées sur le genre, notamment les violences sexuelles, les abus et les déplacements forcés subis par les femmes dans la partie Est du pays.
Abordée sous le thème mondial « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », la RDC a, pour sa part, mis en avant « la Congolaise au centre des ambitions » pour démontrer le rôle clé que jouent les femmes dans la construction d’une nation forte et inclusive.
Le coordonnateur des opérations humanitaires des Nations unies a déploré la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, tout en saluant le courage des femmes qui font preuve de résilience.
« Depuis janvier 2025, en effet, la crise à l'Est de la RDC s'est sérieusement aggravée, exacerbant la situation humanitaire et impactant particulièrement les femmes et les filles. Les violences basées sur le genre, notamment les violences sexuelles, les abus et les déplacements forcés, se sont intensifiées, plongeant des milliers de femmes dans une précarité extrême. Loin d’être de simples actes isolés, ces violences sont devenues systémiques, perpétuées dans un climat d’impunité alarmant. Privées d’accès aux services sociaux de base et exposées aux exactions des groupes armés, les femmes et les filles subissent une tragédie humaine. Malgré ces épreuves, elles font preuve d’une résilience et d’un courage exceptionnels. Dans les camps de déplacés, les villages et les grandes villes comme Kinshasa et Goma, elles continuent de soutenir leurs familles, de porter des initiatives économiques et de contribuer activement à la société », rapporte cette déclaration de Bruno Lemarquis.
Et de renchérir : « Il est impératif que les droits des femmes et des filles soient placés au cœur des politiques de paix et de reconstruction. Les femmes doivent être présentes à la table des négociations de paix. Elles doivent aussi participer activement à la mise en place des solutions permettant un retour sûr, une intégration locale ou une relocalisation digne et volontaire des personnes déplacées, afin de garantir leur stabilité et leur réintégration dans la société ».
Par ailleurs, le système des Nations unies salue l’engagement, la créativité et la détermination des femmes congolaises, qui brisent les barrières et innovent pour le progrès de leur communauté et du pays malgré les défis. Il rassure son accompagnement à soutenir les femmes et les filles de la RDC et à promouvoir un environnement où elles peuvent pleinement exercer leurs droits.
Le coordonnateur des opérations humanitaires des Nations unies, Bruno Lemarquis a appelé au renforcement de la présence des femmes aux postes de leadership, tant dans les instances gouvernementales, les entreprises ou les organisations internationales et nationales.
Grâce Kenye