Depuis quelques jours, plusieurs personnes ayant travaillé pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) entre 2013 et 2018 se rassemblent devant le siège de cette institution d’appui à la démocratie pour réclamer des arriérés de salaires ainsi que des indemnités de sortie qui ne leur auraient pas été versées.
En réponse à ces manifestations, l’actuel bureau de la CENI a affirmé, ce vendredi 24 janvier, qu'il dispose de preuves attestant que le gouvernement a déjà réglé tous les salaires de 2019 des personnes qui protestent actuellement.
« Des éléments vérifiables à la disposition de l'actuel management de la CENI relèvent que le gouvernement de la République avait apuré entièrement les arriérés de salaires de 2019 en faveur de l'ancienne équipe, et ce, par virement bancaire dans leurs comptes individuels », indique un communiqué publié par l’actuel questeur Aggée Matembo.
Concernant les salaires de 2020 et 2021, le bureau de la Centrale électorale est catégorique. Ces montants ont également été versés, comme en témoigneraient les rapports annuels.
« S’agissant des salaires de la période de 2020-2023, la CENI atteste que l'ancienne équipe avait totalement encaissé les crédits y alloués, au titre de rémunérations pour les années 2020 à 2021 susvisées comme repris dans les différents rapports annuels correspondants à cette période », poursuit le communiqué.
Réfutant les accusations de détournement qui lui sont attribuées, le bureau dirigé par Denis Kadima se dit prêt à accompagner les manifestants auprès du gouvernement afin que la situation soit clarifiée.
« Portée par son élan humain et social en faveur de ceux qui ont servi et qui servent l'institution, la CENI reste ouverte à accompagner, dans la stricte observance de règle en la matière et respect mutuel, une délégation de l'ancienne équipe dans toutes les démarches légitimes qu'elle jugera utile en direction des autorités compétentes en vue de clarifier et dénouer ce dossier », conclut la CENI.
Pour rappel, le président Félix Tshisekedi a accédé au pouvoir en 2020 grâce aux élections organisées par le bureau de la CENI dont les membres manifestent actuellement. Ce bureau était présidé par Corneille Nanga, actuellement en rébellion armée aux côtés du M23.
Bienfait Luganywa