Rapport des Nations-unies sur l’Est : la RDC appelle ses partenaires à prendre leurs responsabilités face à « ces révélations accablantes »

Samedi 11 janvier 2025 - 18:50
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Le ministère des Affaires étrangères, de la coopération internationale et francophonie a réagi, ce vendredi 10 janvier 2025, à la publication du récent rapport du groupe d'experts des Nations unies, confirmant « les accusations de violations du droit international et d'ingérence systématique du Rwanda ».

Dans son communiqué parvenu à 7SUR7.CD, il prend note des conclusions dudit rapport, confirmant ainsi le drame sécuritaire et humanitaire vécu dans la partie orientale de la RDC.

« Les conclusions dudit rapport confirment le drame sécuritaire et humanitaire vécu dans la partie orientale de la RDC et qui ont toujours fait l’objet du plaidoyer du gouvernement congolais sur la véritable nature de l’ingérence du Rwanda ainsi que sa campagne de terreur dans l’est du pays », lit-on dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Selon ce document, ce rapport valide également les positions du gouvernement congolais sur « l'implication directe » du Rwanda dans « la déstabilisation de la région, consolidant des preuves irréfutables des violations flagrantes du droit international ».

« Le rapport documente la présence illégale de 3 000 à 4 000 soldats des Forces de Défense Rwandaises (RDF) sur le territoire congolais et leur contrôle direct de la chaîne de commandement du M23, un groupe armé coupable de massacres de plus de 650 civils, de violences sexuelles, de bombardements contre des camps de déplacés et des écoles, de l’établissement d’autorités et administrations parallèles, ainsi que d’un pillage systématique des ressources naturelles congolaises. Ces actions, qui s’inscrivent dans une tentative préméditée de modifier la composition démographique de certaines zones du Nord-Kivu, équivalent à une campagne d’épuration ethnique», a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères appelle les partenaires et alliés de la RDC à prendre leurs responsabilités face à « ces révélations accablantes ».

« Il est impératif d’aller au-delà des simples déclarations et condamnations, car laisser de tels actes impunis continuerait de porter gravement atteinte à la crédibilité des institutions internationales et au fondement même de l’ordre international basé sur le droit. Le moment est venu pour ces partenaires de montrer une détermination sans faille. La persistance des violations graves, telles que documentées dans le rapport, exige des sanctions claires et des mesures immédiates pour tenir les auteurs responsables », a-t-il déclaré.

En outre, le gouvernement congolais à travers le ministère des Affaires étrangères, soucieux de respecter les normes internationales, promet d'examiner avec « sérieux » les allégations soulevées dans le rapport concernant certaines pratiques des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Il s’engage, à cet effet, à collaborer avec les Nations unies et ses partenaires pour identifier et corriger « toute lacune éventuelle, dans un souci de transparence et d’amélioration continue ».

Raphaël Kwazi