Kinshasa salue la condamnation du Rwanda par la communauté internationale pour la guerre d'agression qu'il mène en République démocratique du Congo.
Pour le gouvernement congolais, les déclarations des pays de la communauté internationale constituent des symboles importants dans le cadre diplomatique.
« En effet, nous voyons une succession de déclarations qui condamnent la recrudescence de violences , qui condamnent aussi le Rwanda pour sa présence et son activisme sur le territoire souverain de la République démocratique du Congo. Je sais que pour certains , ce ne sont que des déclarations , mais je voudrais insister sur le fait que ce sont des symboles très importants dans le cadre diplomatique et que nous avons maintenant de plus en plus de voix qui sont en train de se lever et des pays qui sont en train de se désolidariser du Rwanda qui est maintenant isolé , et qui doit assumer le prix politique de ses choix , à savoir le choix de ne pas à venir au sommet de Luanda le 15 décembre et de ne pas pouvoir participer à la recherche d’une paix durable dans la région des Grands Lacs », a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, au cours du briefing presse du jeudi dernier.
Cependant, l'exécutif national insiste sur des sanctions contre le Rwanda qui agresse la RD Congo.
« Donc, certes c’est frustrant, je le reconnais, mais encore une fois , nous prenons tous ces pays , ces États membres , tous ces pays qui se disent nos partenaires, tous ces pays qui nous donnent des leçons sur les droits de l’homme, nous les tenons aussi responsables pour leur silence accablant qui, pendant des décennies, a permis au Rwanda de tuer, de violer et de piller en République démocratique du Congo. Et l’histoire ne sera pas généreuse par rapport à leur silence. Nous devons assumer cette responsabilité », a souligné la cheffe de la diplomatie congolaise.
Plusieurs pays condamnent à voix haute l'agression que subit la RDC de la part de son voisin, le Rwanda. Les dernières déclarations sont de la France et de la Grande-Bretagne, cette dernière, partenaire du régime rwandais, qui ont condamné cette agression et demandé au Rwanda de mettre fin à tout soutien au mouvement terroriste M23. L’Angola a aussi fustigé l’attitude du président rwandais, Paul Kagame, qui a boycotté le sommet de Luanda.
Prince Mayiro