La République démocratique du Congo, à travers son ministère de l'Agriculture, ambitionne de produire 3 millions de tonnes de cacao d'ici 2030, dans le cadre de la diversification de l'économie congolaise. C'est le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, qui l'a révélé, lundi dernier, au cours d'un briefing presse animé conjointement avec son collègue de la Communication et médias, Patrick Muyaya.
Cela, a soutenu ce membre du gouvernement Suminwa, permettra au pays d'augmenter son Produit intérieur brut (PIB) de 30 milliards de dollars américains, si l'on vendait la tonne de cacao à une moyenne de 10.000 dollars américains.
« Aujourd'hui, la tonne de cacao est à 11.590 dollars quand la tonne du cuivre est à 8800 dollars. La tonne du cobalt est à 24.000 dollars, quand la tonne de la papaïne est à 23.000 dollars. Ça veut dire : pour le gouvernement congolais et la population congolaise, on doit faire le choix : est-ce que devons-nous migrer vers le cobalt dont les investissements sont lourds pour n'avoir que 24.000 dollars à la tonne ou devons-nous migrer vers la papaïne dont les investissements sont levers et avoir 23.000 la tonne ? Devons-nous aller vers le cuivre dont la tonne est de 8.000 dollars ou vers le cacao dont la tonne est à 11.000 dollars ? », s'est-il interrogé.
Avant de renchérir :
« Le ministre de l'Agriculture m'a dit ceci, je le rappelle à l'intention de la population congolaise : en 2030, nous allons produire 3.000.000 de tonnes de cacao. Lorsque vous multipliez par une moyenne de 10.000 dollars et 3.000.000 de tonnes de cacao, ça vous fait 30.000.000.000 de dollars. Notre Produit intérieur brut en 2030, sur le seul produit du cacao, va augmenter de 30.000.000.000 (USD) ».
Selon le ministre du Commerce extérieur, à l'heure actuelle, la tonne de cacao est vendue à 11.000 USD et la République démocratique du Congo en produit entre 100.000 et 200.000 tonnes par an.
Lors de ce face-à-face avec les médias, Julien Paluku a évoqué la mesure de l'Union européenne (UE) tendant à restreindre l'entrée du café et du cacao congolais sur le sol européen. Le ministre du Commerce extérieur a dénoncé une décision unilatérale visant à réduire les efforts déployés par le gouvernement de la République, pour diversifier l'économie congolaise. Il a tenu à rassurer que, contrairement aux allégations de l’UE, le cacao et le café congolais ne sont pas issus des zones victimes de la déforestation, mais plutôt des terres arables dont dispose le pays.
Prince Mayiro