Le ministère du Genre, famille et enfant a, en collaboration avec le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), procédé, ce jeudi 28 novembre 2024, à l’inauguration du Centre Intégré des Services Multisectoriels (CISM) situé au Centre Féminin Marie-Antoinette (CFMA) de Limete , à Kinshasa, dans le cadre du projet : « prévention et réponse holistique aux violences basées sur le genre pour la consolidation de la paix dans les régions affectées par les conflits en RDC (2021-2026) ».
Financé par le gouvernement de la Corée du Sud à travers les agences KOICA, UNFPA et PNUD, ce centre a pour mission de procéder à la récupération, à la réinsertion et à l'autonomisation des jeunes femmes victimes de violences basées sur le genre (VBG).
Se confiant à la presse à l’issue de la cérémonie, Mireille Ikoli, spécialiste VBG et coordonnatrice du projet d’équité de renforcement du système éducatif à l’UNFPA, a mis l’accent sur l’importance de la coopération entre cette agence onusienne et le gouvernement dans la mise en place de ce centre.
« L’UNFPA accompagne le gouvernement en mettant en place le Centre intégré des services multisectoriels parce que cela fait partie de sa vision et de son programme de coopération avec la RDC. Et ceci entre en ligne droite avec les priorités du programme d’actions du gouvernement qui vise à mettre en place les CISM pour assurer les services de qualité aux survivantes de violences basées sur le genre. Pour l’UNPFA, il était important d’accompagner Kinshasa à avoir également un Centre intégré des services multisectoriels pour permettre aux femmes, aux jeunes filles, victimes de toutes formes de violences basées sur le genre de pouvoir accéder aux services », a-t-elle indiqué.
L’UNFPA a de plus réitéré son engagement à mobiliser les efforts et les ressources nécessaires pour étendre les centres intégrés des services multisectoriels afin de lutter efficacement contre les violences basées sur le genre.
« Les besoins sont énormes, l’UNFPA qui coordonne également la question de lutte contre les VBG au sein des Nations unies, s’engage à continuer le plaidoyer auprès du gouvernement pour dupliquer cette expérience pour un passage à l’échelle de ces expériences à travers le pays, mais également renforcer le plaidoyer au sein du système pour mobiliser les efforts, mobiliser toutes les ressources pour aider le pays à avoir le Centre intégré des services multisectoriels partout, et permettre à ce que les femmes et les filles puissent accéder à des services de qualité », a-t-elle souligné.
Pour sa part, la ministre du Genre, famille et enfant, Léonie Kandolo, représentée, a mis en lumière l’implication du gouvernement dans la mise en place de ce projet.
« Avec l’appui du programme JAD, le gouvernement s’est approprié de cette initiative en institutionnalisant les Centres intégrés multisectoriels par la signature du décret numéro 23/09 du 22 février 2023, portant création, organisation et fonctionnement des CISM, afin de faciliter aux survivantes de violences basées sur le genre, l’accès à une prise en charge holistique de qualité. Dès lors, les Centres intégrés des services multisectoriels sont officiellement sous la tutelle du ministère du Genre, famille et enfants. C’est un centre qui va avoir 4 volets : juridique, médical, psychosocial et la réinsertion socio-économique », a-t-elle renseigné.
Par ailleurs, la Directrice générale du Centre féminin, Marie-Antoinette, a exprimé sa gratitude pour l’installation du CISM avec un équipement adéquat au sein du centre féminin, qui comprend environ 1000 élèves filles et seulement une cinquantaine de garçons.
Il importe de noter qu’après la coupure symbolique du ruban et la remise des clefs, les autorités présentes à la cérémonie, ont procédé à la visite des locaux abritant les services d’hospitalisation, de maternité et de chirurgie, ainsi qu'à la remise d’une ambulance.
Grâce Kenye